Lors de l’assemblée générale d’actionnaires la semaine passée, le nouveau directeur général d’Alcatel-Lucent, Michel Combes, a donné un aperçu de la stratégie qu’il détaillera au début de l’été 2013.
Comme annoncé lors de la publication des résultats du premier trimestre, l’homme d’affaires a confirmé réviser les activités de l’équipementier franco-américain endetté. « Notre entreprise ne peut pas rester un généraliste des télécommunications, pour cela nous devons faire des choix dans notre portefeuille de produits », a-t-il déclaré.
Alcatel-Lucent devra se désengager de contrats et positions géographiques non rentables pour mieux « concentrer les ressources financières sur un nombre restreint » de marchés ciblés, a indiqué Michel Combes. Bref, il est urgent « de générer une trésorerie positive », a ajouté le dirigeant qui fut directeur financier de France Télécom de 2003 à 2006.
Pour Michel Combes, Ericsson est l’exemple à suivre. « Au bord du gouffre il y a 10 ans », le groupe suédois, qui pourrait être devancé par l’industriel chinois Huawei cette année, a dominé le marché mondial des infrastructures réseaux mobiles et filaires en 2012… et réduit ses effectifs ! On peut également citer l’autre concurrent européen Nokia Siemens Networks qui, fin 2011, s’est recentré sur la mobilité et lançait une restructuration massive de ses effectifs.
L’argument a satisfait la Bourse – l’action ALU a clôturé en hausse de 9,6% à 1,111 euro mardi 7 mai. Il est peu probable, en revanche, que ce sentiment soit partagé par la majorité des collaborateurs de l’entreprise… Alcatel-Lucent, qui a lancé l’an dernier un plan de réduction des coûts se traduisant par la suppression de plus de 5000 postes, envisagerait-il de nouvelles coupes sombres ?
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