À la suite d’une plainte déposée en octobre par la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) et la Ligue des droits de l’Homme (LDH), une information judiciaire visant l’intégrateur Amesys à été ouverte auprès du pôle « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocides » du tribunal de grande instance (TGI) de Paris.
Les deux organisations non gouvernementales (ONG) reprochent à Amesys d’avoir fourni en 2007 au régime de feu Mouammar Kadhafi un système destiné à intercepter les communications de la population libyenne, à traiter et analyser les données. Outre la mise à disposition du matériel, la société française d’ingénierie intégrée en janvier 2010 au groupe informatique Bull, aurait également conclu des accords de coopération technologique.
L’implication d’Amesys dans la surveillance des internautes libyens a été révélée fin août 2011 par le Wall Street Journal. Ses journalistes avaient découvert, en explorant les locaux du régime libyen, du matériel et des manuels portant le logo d’Amesys.
Pour Michel Tubiana, président d’honneur de la LDH, cette affaire « met en cause une entreprise ayant conclu un accord commercial avec un régime dictatorial, lui donnant ainsi les moyens de renforcer sa répression ». Son homologue à la FIDH, Patrick Baudouin, a ajouté : « Nos organisations espèrent que des investigations seront rapidement diligentées (…) pour établir la vérité des faits et la responsabilité éventuelle de la société Amesys. »
Active dans des secteurs stratégiques comme l’aéronautique, la défense et l’énergie, Amesys a rappelé dès septembre 2011 que le contrat avec les autorités libyennes a été signé en 2007 « dans un contexte international de rapprochement diplomatique ».
Ce contrat, insistait alors le prestataire, concernait « la mise à disposition d’un matériel d’analyse portant sur une fraction des connexions Internet existantes, soient quelques milliers. Il n’incluait ni les communications Internet via satellite – utilisées dans les cybercafés –, ni les données chiffrées – type Skype –, ni le filtrage de sites web. Le matériel utilisé ne permettait pas non plus de surveiller les lignes téléphoniques fixes ou mobiles ».
Aujourd’hui, la firme « conteste très fermement l’accusation de complicité d’actes de torture dont elle est l’objet et souhaite rapidement pouvoir informer le magistrat instructeur de la réalité du dossier ». Amesys ajoute « disposer de tous les éléments qui seraient jugés nécessaires par le magistrat pour la parfaite compréhension des faits ».
crédit photo © Amensys
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