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AT&T n’entend pas laisser la vedette médiatique à son concurrent Verizon aux Etats-Unis sur la question de la 5G. Alors que le deuxième opérateur mobile du pays a annoncé vouloir lancer ses premiers tests 5G dans le courant de l’année, AT&T semble aujourd’hui se réveiller. L’opérateur vient de présenter sa feuille de route 5G qu’il va entreprendre avec Ericsson et Intel. Dans les faits, l’opérateur déclare même travailler sur ces technologies depuis des années et avoir déposé des douzaines de brevets liés. Des travaux que l’opérateur compte aujourd’hui mettre en pratique, donc.

Se tenir prêt pour 2018

AT&T ouvrira ses premiers tests 5G en laboratoire à partir du deuxième trimestre. Des essais en extérieurs suivront dans le courant de l’été. Et, si tout se passe bien, AT&T lancera ses premières expérimentations 5G grandeur nature à Austin (Texas) avant la fin de l’année. Autant dire qu’il entend bien marquer Verizon à la culotte.

« Les essais aideront à orienter nos contribution à la normalisation de la 5G, et ouvrir la voie à la disponibilité commerciale et mobiles une fois les normes technologiques adoptée », indique l’opérateur. Pas question, visiblement, de lancer une offre commerciale avant la finalisation de la première phase de standardisation des technologies. Laquelle ne devrait pas intervenir avant 2018 en regard de l’avancement des travaux du 3GPP (l’association de standardisation des technologies mobiles). L’idée étant d’être prêt pour déployer rapidement des offres 5G commerciale dès que les standards seront finalisés.

30% du réseau virtualisé en 2016

L’opérateur rappelle que la 5G multipliera par 10 à 100 les capacités actuelles de la 4G (qui va continuer à évoluer en parallèle) pour atteindre des débits de l’ordre de plusieurs Gbit/s par utilisateur. Et une latence qui sera comprise entre 1 et 5 millisecondes (contre plusieurs secondes aujourd’hui). « De nouvelles expériences comme la réalité virtuelle, les voitures autonomes, la robotique, les villes intelligentes et plus sont sur le point d’éprouver les réseaux comme jamais auparavant, déclare John Donovan, directeur de la stratégie chez AT&T. Ces technologies seront immersives, omniprésentes et adaptées aux clients. La 5G les aidera les rendre réelles. »

Une stratégie qui passe par la virtualisation du réseau, c’est-a-dire le basculement en fonctions virtuelles des routeurs, commutateurs, firewall et autres points du réseau, sur des serveurs. Et de piloter l’ensemble de manière logicielle afin de simplifier sa configuration et accélérer le déploiement des services. AT&T a commencé le déploiement de sa stratégie SDN en 2014. Fin 2015, il annonçait avoir converti 5,7% de son infrastructure. Un taux qui sera porté à 30% en fin d’année et devrait atteindre les 75% du réseau d’ici 2020. 14 millions de clients mobiles utilisent la partie virtualisée du réseau. Peut-être la plus large base d’utilisateurs sous environnement SDN dans le monde.

La 5G facilité par le SDN

En facilitant le déploiement du réseau et sa gestion, les technologies SDN et NFV permettent de réduire les investissements dans l’infrastructure qui, du fait de largement s’appuyer sur des serveurs basiques, dépend alors directement des coûts et performances propres à la loi de Moore (autrement dit, une division des coûts tous les deux ans environ ou un doublement des performances pour le même coût). Un avantage économique certain pour le déploiement des technologies 5G sur un réseau traditionnel, souligne AT&T.

AT&T et Verizon viendront rejoindre nombre d’autres opérateurs dans le monde qui se tiennent prêts à déployer leurs services 5G. NTT Docomo (Japon), LG U et SK Telecom (Corée), MegaFon (Russie), Du (Emirats Arabes Unis), TeliaSonera (Suède) ont notamment signé des accords de développement avec Ericsson, Huawei ou Nokia pour lancer les premières offres 5G à grande échelle dès 2018 alors que l’officialisation de la nouvelle génération du réseau mobile est programmée pour 2020.


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crédit photo Rob Wilson / Shutterstock.com

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