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AVG détache LinkScanner de sa suite de sécurité

L’éditeur de solutions de sécurité AVG a annoncé en début de semaine le lancement de LinkScanner, une application qui vise à protéger les internautes des menaces du Web. Concrètement, LinkScanner analyse les contenus vers lesquels pointent les liens d’une page web afin d’en vérifier la nocivité. Si le module détecte un danger, il avertit l’utilisateur du risque qu’il prend à visiter la page. LinkScanner permet également d’attribuer des niveaux de dangerosités en face des résultats des moteurs de recherche.

LinkScanner a donc pour vocation de prévenir des attaques de type Drive-by-download (téléchargement d’un logiciel malveillant à l’insu de l’utilisateur) et autres exploitations de failles des navigateurs. Selon AVG, ce type d’attaques est en hausse sur le Web. Environ deux millions de pages, y compris issues de sites légitimes, seraient quotidiennement contaminées par ces menaces invisibles. LinkScanner s’installe uniquement sur Windows XP ou Vista (le support de Mac OS est en cours) et fonctionne en surcouche des solutions de sécurité concurrentes.

La protection des internautes par prévention n’est pas nouvelle en soit. Les versions récentes des navigateurs, Firefox et Internet Explorer notamment, intègrent des outils similaires. Et la plupart des éditeurs proposent des solutions comparables. Ou presque.

Car LinkScanner se distingue catégoriquement des solutions concurrentes en effectuant une analyse algorithmique du code de la page et non en se référençant à une base de données de pages classées comme dangereuses. « Aujourd’hui les nouveaux pirates ne restent que quelques heures sur un site compromis », affirme Thierry Bonhomme responsable de la société Square, distributeur exclusif d’AVG en France. « Le temps de mettre à jour la base et de diffuser l’information aux utilisateurs, les solutions reposant sur un système de base de données ont donc toujours un temps de retard. LinkScanner estime en temps réel si la page est dangereuse ou non ».

Selon le dirigeant, LinkScanner serait rapide et peu gourmand en ressources (même s’il ne sera pas en mesure de nous décrire les mécanismes d’analyse). Et gratuit qui plus est. Thierry Bonhomme rappelle d’ailleurs que le module est intégré à la suite de sécurité AVG (proposée gratuitement ou en mode payant avec support) depuis la version 8.

Pourquoi dans ce cas détacher l’application de la suite? « La stratégie vise à élargir les outils de sécurité qui rejaillissent ainsi sur la visibilité d’AVG », explique le porte-parole. Par ailleurs, « nous avons eu beaucoup de demandes de nos revendeurs qui voient LinkScanner comme un produit d’appel pour la version professionnelle de la suite ». AVG revendique 80 millions d’utilisateurs dans le monde dont 10 % sur la version payante, estime le distributeur. En France, le produit a doublé son nombre d’utilisateurs et son chiffre d’affaires tous les ans depuis 2002 avec une part aujourd’hui évaluée à 5% du marché.

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