Comme CloudEndure, mais intégré à la console de gestion AWS. Ainsi pourrait-on décrire Application Migration Service (MGN). Le groupe américain vient de rappeler avoir récemment lancé cette offre destinée à accompagner les démarches de réhébergement (lift & shift). Il en recommande l’usage non seulement en remplacement de CloudEndure, mais aussi de Server Migration Service (SMS)… dans la mesure du possible.
Principale différence par rapport à SMS : la méthode de réplication des serveurs. Avec MGN, elle est continue, au niveau bloc. Et non basée sur des instantanés. Ce qui est censé permettre des fenêtres de transition plus courtes.
Qu’entendre par « dans la mesure du possible » ? En particulier, réhéberger dans une région AWS où MGN est effectivement disponible. Mais aussi de pouvoir installer un agent sur chaque serveur source.
Cet agent assure l’association des serveurs via l’API MGN, puis le transfert des données et la synchronisation des écritures au niveau OS. AWS annonce une consommation de l’ordre de 5 % du CPU et de 250 Mo de RAM.
Le paramétrage initial suppose la création d’un modèle de réplication qui s’appliquera par défaut à chaque serveur source. On y définit deux aspects. D’un côté, les règles de transfert (routage et bande passante). De l’autre, la configuration des serveurs de réplication.
Ces serveurs de réplication consistent en des instances EC2 lancées dans un sous-réseau au sein du VPC. De base, il s’agit de VM t3.small assorties de volumes EBS st1 (disques durs « à débit optimisé »).
La réplication implique une compression LZW (60 à 70 %) et un chiffrement en transit (AES-256). En moyenne, un serveur de réplication prendra en charge 15 volumes EBS (un par disque source).
Une fois la réplication configurée, il faut définir les paramètres de lancement de chaque serveur réhébergé. On crée en fait un template EC2 qui va permettre l’exécution native sur AWS. Le processus de conversion passe par un VM intermédiaire lancée au sein du même sous-réseau et qui effectue les changements nécessaires : chargeur d’amorçage, pilotes d’hyperviseur, outils cloud… Il en résulte les instances « finales », fondées sur le dernier état des volumes EBS – et donc des serveurs sources.
Parmi ces paramètres de lancement :
MGN fonctionne avec AWS Migration Hub, pour suivre les opérations au niveau des applications en plus des serveurs. L’outil ne peut être lancé que par un admin qui aura activé au préalable l’authentification multifacteur sur son compte.
Dans l’absolu, MGN en lui-même est gratuit. En tout cas pour les réplications faites sous 90 jours. Il faut néanmoins y ajouter le coût des ressources EBS et EC2 consommées.
Illustration principale © peshkov – Adobe Stock
Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…
Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.