Depuis la plainte conjointe déposée à Bruxelles par Free et SFR contre France Télécom pour abus de position dominante, les concurrents d’Orange reprochent « les tarifs pratiqués en matière d’abonnement et d’accès à la boucle locale, ce que l’on appelle aussi le dégroupage« . Cette fois, à en croire le Figaro.fr, ce serait Bouygues qui pourrait rejoindre les plaignants.
Le motif est clair, selon les comptes publiés début janvier par France Télécom, une ligne en dégroupage total lui coûterait 6,77 euros par mois en 2007, alors qu’il la facture 9,29 euros hors taxes à ses concurrents. Dès lors, les opérateurs plaignants insistent sur la nécessité de séparer en deux les activités de France Télécom. D’une part les activités de gestion du réseau, de l’autre les offres commerciales.
Il est désormais clair que Vivendi cherche à créer un front uni d’opposition contre Orange. Le ralliement de Bouygues Télécom crédibiliserait alors les attaques contre l’ex-monopole. Des son côté, Bouygues Télécom admet réfléchir à la situation et devrait rendre son verdict d’ici quelques semaines.
Pour sa part, la commissaire européenne Viviane Reding s’est déclarée favorable au principe d’une telle « séparation fonctionnelle » en Europe des opérateurs. A ce jour, seule la Grande-Bretagne l’a mise en œuvre avec BT (British Telecom).
Vivendi, qui détient 56 % de SFR, le deuxième opérateur télécoms français, espère tirer son épingle du jeu en ralliant un autre de ses concurrents à sa cause. Ou pas.
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