Panasonic met à profit le CES 2013 pour éclipser ses difficultés sur le marché de l’électronique grand public et se concentrer sur la consolidation de son offre B2B, autour des tablettes durcies ToughPad, partagées entre Android et Windows 8.
Stratégie tous azimuts pour le fabricant nippon, qui met à contribution deux OS pour peupler autant de produits distingués essentiellement par leur diagonale d’écran : 7 pouces pour le modèle JT-B1 et 10,1 pouces pour la FZ-G1. Le but premier de cette informatique durcie reste immuable : immuniser le matériel face aux contraintes d’un exercice professionnel « sur le terrain ».
Il est donc question d’équiper des salariés nomades et/ou amenés à travailler en extérieur. Parmi les secteurs de métier concernés, le bâtiment et la distribution arrivent au premier rang, aux côtés de la santé ou encore de la maintenance. Dans les faits, cette promesse de robustesse se traduit par un châssis certifié IP65, pour sa résistance aux microparticules de poussière et aux projections d’eau (immersion exclue).
Sur le principe dit de « l’Always On », Panasonic cherche à instaurer un continuum dans l’expérience utilisateur, en investissant jusqu’aux voitures de fonction, grâce à des stations d’accueil dédiées. Si la cible commerciale n’évolue guère, les prestations s’inscrivent dans la mouvance de Windows 8. La tablette FZ-G1 (2139 euros HT en avril) l’illustre avec son écran multitouch à technologie IPS, qui supporte le stylet actif commun aux ToughPad et qui a la particularité d’offrir un rendu Full HD en 16:10 (1920 x 1200 points) sur une diagonale de 10,1 pouces.
Certains traits du produit ne sont pas sans rappeler l’un de ses prédécesseurs (l’A1) présenté lors de l’édition 2012 du CES. C’est le cas de cette batterie amovible à chaud, et qui offre entre 8 et 16 heures d’autonomie selon que l’on opte pour une version à 6 ou 9 cellules. Même réflexion pour le processeur Intel Core i5-3427U « Ivy Bridge », un composant bicœur cadencé à 1,9 GHz (4 threads, 2,9 GHz en mode Turbo). Avec un taux de luminosité maximal annoncé à 800 cd/m², Panasonic entretient cette logique de lisibilité en extérieur, appliquée depuis plusieurs générations dans la gamme ToughPad.
Son lancement commercial remonte à début 2012, mais elle a évolué entretemps, tout particulièrement au niveau logiciel, passant d’Android 3.2 « Honeycomb » à la mouture 4.0 « Ice Cream Sandwich ». L’environnement de travail s’est enrichi en conséquence, aussi en termes de sécurité que de fonctions de personnalisation, par exemple dans la gestion de parcs d’applications privés.
Hormis l’architecture microprocesseur ARM (un processeur TI OMAP 4460 bicœur), on relève quelques signes distinctifs, comme un capteur photo de 13 mégapixels, des touches de raccourci personnalisables, une poignée pour le transport… et le NFC au catalogue des options.
Au creux de la vague, Panasonic mène l’offensive sur le B2B. Pour l’heure, le groupe high-tech japonais, qui a émis un avertissement sur les résultats de son exercice fiscal à conclure au 31 mars, enchaîne les suppressions de postes : 40.000 depuis 2011 et 8000 supplémentaires prévues pour cette année. Outre les réorganisations en interne, des ponctions salariales ne seraient pas à exclure, au même titre que des alliances technologiques et capitalistiques.
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Crédit photos : Panasonic
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