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Cloud : IBM jette son dévolu sur Red Hat

C’est officiel, Red Hat va entrer dans l’escarcelle d’IBM. Le montant de la transaction s’élève à 34 milliards de dollars en cash, avec endettement d’un montant non divulgué de Big Blue.

Une unité indépendante au sein d’IBM

Il s’agit de loin de la plus grand transaction jamais réalisée par IBM et de la troisième plus importante dans l’histoire de la tech américaine.

Suite à cette acquisition, IBM restera attaché à la gouvernance ouverte, aux contributions Open Source de Red Hat, à la participation à la communauté Open Source et au modèle de développement, ainsi qu’à la promotion de son écosystème de développeurs.

Concrètement, Red Hat va rejoindre l’équipe cloud hybride d’IBM en tant qu’unité distincte, préservant son indépendance et sa neutralité, en particulier en matière de développement open source. Une indépendance que la société va conserver en ce qui concerne son portefeuille de produits et sa stratégie de commercialisation.

Jim Whitehurst et l’équipe de direction actuelle de Red Hat vont conserver les rênes de la société. Jim Whitehurst rejoindra également la direction d’IBM, reportant directement à Ginni Rometty. IBM a l’intention de maintenir le siège, les installations, les marques et les pratiques de Red Hat.

Le cloud au cœur de cette acquisition

Fondé en 1993, Red Hat est spécialisé dans les systèmes d’exploitation Linux, développé comme une alternative au logiciel propriétaire développé par Microsoft.

Basée à Raleigh, en Caroline du Nord, la société a développé un business model qui consiste à facturer à ses clients des frais de personnalisation, de maintenance et de support technique, offrant de ce fait à IBM une source lucrative de revenus d’abonnement. Poids lourd du cloud, Red Hat offre ainsi un nouveau levier de croissance à IBM, dont le chiffre d’affaires a baissé de près d’un quart depuis que Ginni Rometty a pris le rôle de PDG en 2012.

« L’acquisition de Red Hat change la donne. Elle change tout sur le marché du cloud », estime Ginni Rometty, président du conseil d’administration, président d’IBM. « IBM deviendra le premier fournisseur de cloud hybride au monde, offrant aux entreprises la seule solution de cloud ouverte à exploiter pleinement le potentiel du cloud pour leurs entreprises. »

Et d’ajouter : « Aujourd’hui, la plupart des entreprises ne représentent que 20% de leur cloud computing, louant de la puissance de calcul pour réduire les coûts. Les 80% suivants visent à libérer de la valeur commerciale et à générer de la croissance. C’est le chapitre suivant du cloud. Cela nécessite de passer des applications métiers au cloud hybride, d’extraire plus de données et d’optimiser chaque aspect de l’activité, de la chaîne logistique aux ventes.  »

(Crédit photo : @Red Hat)

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