Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

La CNIL veut évaluer les impacts du RFID sur la vie privée

Alors que la France vient de lancer son permis de conduire électronique doté d’une puce sans contact, la CNIL commence à s’inquiéter de la généralisation des technologies sans contact RFID (Radio-frequency identification). Sans surprise, la Commission s’inquiète des éventuelles conséquences du déploiement de la technologie sur la protection des données à caractère personnel et le respect de la vie privée.

Faisant suite à un avis rendu sur cette question par les États membres de l’UE, la Commission suggère de réaliser une évaluation d’impact en vue de déterminer s’il existe effectivement des zones grises.

S’appuyant sur une recommandation européenne du 12 mai 2009, elle en appelle au volontarisme des exploitants de dispositifs RFID pour prendre part à ces démarches, en prenant en compte les principes fondamentaux de la protection des données : finalité, proportionnalité, sécurité.

La « quasi-invisibilité » des puces

La CNIL émet d’autant plus d’autant de réserves que les technologies RFID sont aujourd’hui omniprésentes.

Utilisées pour identifier et localiser des objets ou des personnes, on les trouve dans les transports, le commerce, la logistique, l’automobile… mais aussi aux poignets des nouveau-nés dans les maternités.

Or, ce volume contraste avec une information souvent insuffisante du grand public. L’utilisateur est notamment tenu de savoir, grâce à une politique « concise, précise et aisément compréhensible », si les puces en sa possession sont actives et comment les désactiver en cas de besoin.

Autres contrariétés potentielles : la discrétion desdites puces (la CNIL évoque une ‘quasi-invisibilité’) et leur variété : passives ou actives, disposant ou non de capacités de traitement, de chiffrement, de communication avec certains dispositifs.

Or, si un tag RFID n’est pas chiffré, n’importe quel individu possédant un lecteur adéquat peut accéder à son contenu… et identifier, à distance, le porteur.

Selon la CNIL, si ces puces venaient à se trouver implémentées sur chaque objet de notre vie quotidienne, le recoupage d’informations pourrait, à terme, permettre un traçage continu des utilisateurs.

Dans l’état actuel, cette surveillance de tous les instants n’est pas possible. Illustration sur le réseau RATP avec le pass Navigo, dont l’historique se limite aux trois dernières stations dans lesquelles son détenteur a validé.

Recent Posts

Legapass : comment protéger ses données privées jusque dans l’au-delà

Comment gérer les données numériques après la mort de son détenteur ? La jeune pousse…

15 heures ago

Iris, un assistant d’IA conversationnelle en langue des signes

Ivès, expert en accessibilité de la surdité, s’est associé à Sopra Steria et à IBM…

20 heures ago

GenAI : le Royaume-Uni poursuit ses investigations sur les partenariats de Microsoft et Amazon

L'Autorité de la concurrence et des marchés (CMA) a lancé la phase de recherche de…

2 jours ago

Clients de VMware : les raisons de la colère

Broadcom remplace pas moins de 168 logiciels VMware par deux grandes licences de location correspondant…

2 jours ago

Laurent Carlier – BNP Paribas Global Market : « L’IA permet de modéliser des relations plus complexes, mais il faut rester prudent »

La banque d’investissement utilise l'IA pour proposer des stratégies individualisées, en termes de rendement et…

2 jours ago

Open Compute Project : les datacenters partagent des bonnes pratiques pour l’environnement

OVHCloud partage ses efforts environnementaux au sommet de l’Open Compute Project qui se tient à…

3 jours ago