« Il y a une part de notre activité qui n’est pas pourvue en composants de communication vidéo que possède Polycom. La réalité est que notre éventuelle union s’inscrit dans un mouvement naturel. Si nous ne pouvons pas [racheter Polycom], nous chercherons ailleurs », concédait Rich McBee, PDG de Mitel, à Silicon.fr en décembre dernier. Depuis, les discussions entre les deux entreprises auraient bien avancé. Et la fusion pourrait être annoncée dans la semaine, croit savoir Bloomberg qui s’appuie sur une source anonyme.
Selon les informations de l’agence, Mitel pourrait acquérir Polycom en cash et par échange d’actions selon un accord qui valoriserait la société californienne autour de 1,7 milliard de dollars. Plus que les 1,55 milliard de sa valeur en bourse. De son côté, l’entreprise canadienne spécialisée dans les solutions voix et communications unifiées atteignait une valeur boursière de 994 millions de dollars vendredi soir.
La combinaison des deux entreprises ferait sens sur un marché notamment concurrencé par Cisco et Huawei. Polycom compléterait le catalogue de Mitel d’un ensemble de solutions matérielles de communication (notamment en visioconférence et vidéo présence). Ces produits permettraient à Mitel, plutôt concentrée sur les solutions logicielles, d’accélérer la mise en œuvre de sa vision d’une offre de communication de bout-en-bout sans couture. Le chiffre d’affaires des ventes combinées des deux sociétés dépasserait les 2,5 milliards de dollars.
Pour l’heure, rien ne dit que les discussions amorcées en mars dernier, selon Reuters, aboutiront. Si le fonds d’investissement Elliott Management pousse à la fusion après avoir investi 100 millions de dollars dans chacune des entreprises, la seule opération financière ne suffit pas à justifier le rapprochement. « Une opération d’acquisition-fusion se fait à deux, pas pour des raisons financières, nous expliquait Rich McBee. Il faut que cela ait du sens dans la stratégie, économiquement, et culturellement compatible. » Cette potentielle opération de consolidation s’inscrirait néanmoins dans la stratégie de croissance externe de Mitel, notamment marquée par l’acquisition d’Aastra en janvier 2014.
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