Ainsi que nous l’évoquions voici quelques jours, HP cède à Intel son équipe de développement de l’Itanium, basée dans son laboratoire de Fort Collins, au Colorado (
lire notre article). C’est une forte compétence majoritairement issue de feu Digital Equipment (DEC) qui intègre le giron d’Intel. Le fondeur y gagne plusieurs centaines d’ingénieurs et un contrôle sur ses développements futurs. Cette acquisition apparaît stratégique au moment où émergent le ‘multithreading‘ et les processeurs ‘multi-core’. HP met fin à 10 années de collaboration entre les deux géants, mais ne se retire pas pour autant définitivement du projet. En particulier, il maintient sa participation de 3 milliards de dollars sur trois ans dans le développement de la plate-forme Itanium pour serveurs et ‘supercomputers’. Selon le fabricant, le principal de cette somme sera consacré à la promotion de’ l’Itanium, à l’adaptation du design du ‘chipset’ et des logiciels HP pour la plate-forme. On peut cependant s’interroger sur la politique d’HP. Avec la volonté d’abandonner PA-RISC et Alpha, le constructeur a investi énormément sur la plate-forme Itanium, et certainement beaucoup plus qu’IBM ou Sun sur leurs propres lignes de processeurs. HP a participé très activement au développement de l’Itanium, a même incité financièrement les éditeurs à faire migrer leurs applications vers le 64 bits. Mais cet abandon signe aussi un constat d’échec, celui justement de la technologie 64 bits d’Intel ! En revanche, il apparaît que HP jette l’éponge au moment où Intel semble commencer à récolter les fruits de ses investissements. Surtout, le retrait d’HP laisse les coudées franches à Intel pour étendre la distribution OEM de l’Itanium? Et le fabricant continuera de proposer des serveurs Itanium, un marché qu’il domine largement avec ses 70% de parts de marchés.
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