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Crédit Logement se modernise en mode mainframe

Filiale des principaux réseaux bancaires français, Crédit Logement est un établissement financier spécialisé dans la garantie des prêts immobiliers sans hypothèque. Équipée d’un mainframe Z/OS infogéré chez un prestataire, l’entreprise utilise depuis 1994 des applications développées dans l’environnement Softawre AG : la plate-forme de développement et de déploiement d’applications Natural, et le SGBD Adabas. Le mainframe assure une disponibilité maximale à ces applications critiques assumant la gestion et le suivi des dossiers de prêts, pour un encours actuel de 120 milliards d’euros pour 2 millions de prêts.

Des processus stratégiques au c?ur du métier

« Le traitement des demandes de garantie de prêt est très automatisé (évaluation, étude du risque, etc.) et 50 % des demandes sont accordées automatiquement, » affirme Michel Lavernhe, DSI de Crédit Logement. Trois canaux se concurrencent et font varier le temps de réactivité : le fax ou le courrier (nécessitant saisie), l’EDI (transfert de fichier automatisé), et l’extranet (récent et nécessitant actuellement ressaisie). Par ailleurs, 50 % des dossiers partent en analyse vers des experts de Crédit Logement qui doivent décider rapidement. En effet, « pour les 2.000 dossiers soumis par jour, notre engagement sur les délais est de 48 heures maximum. Actuellement ces délais sont largement respectés, » souligne Michel Lavernhe. Hors infogérance, la DSI de Crédit Logement compte 25 salariés et 25 prestataires. « Mise à disposition de ses partenaires bancaires, l’informatique incarne notre service clé et stratégique que nous devons assurer six jours sur sept de 7h30 à 19h00. Nous sommes en bout de chaîne de cette activité pour nos partenaires, et nous n’existons que par eux, » lance Michel Lavernhe. En effet, si les applications deviennent indisponibles, la gestion des prêts est bloquée.

Moderniser le mainframe pour devenir plus réactif

Dans un environnement concurrentiel et mouvant, une modernisation des applications s’impose dès 2004. En effet, les agences bancaires et les assureurs investissent le secteur. Par ailleurs, l’utilisation des canaux s’inverse et nécessite l’ouverture d’un système applicatif plus flexible. Ainsi, l’utilisation du fax-courrier a baissé de 50 % en 2002 à 8 % en 2007 (en baisse constante), tandis que l’EDI mène en tête avec 76 % des flux, et le nouveau service extranet atteint tout de même 16 %. « Ce dernier pose d’ailleurs des contraintes, avec les DOM-TOM et leur décalage horaire par exemple, nécessitant des mécanismes de synchronisation des données, » précise Michel Lavernhe.

De plus, le rythme soutenu des évolutions réglementaires impose une informatique réactive et flexible. « En 2004, nous nous posions des questions à propos de software AG dont la stratégie très ambiguë n’avait rien pour nous rassurer. Nous avons donc fait venir l’éditeur chez nous pour présenter sa stratégie et son offre à nos chefs de projets et informaticiens internes et externes. A l’époque, notre système applicatif un peu poussiéreux est néanmoins opérationnel et affiche des qualités. Le discours stratégique de l’éditeur a rassuré tout le monde et nous avons décidé de poursuivre avec eux, » explique Michel Lavernhe. Au-delà de la reconnaissance de leurs compétences acquises, l’éditeur a présenté de nouveaux outils, intégrant de nouvelles technologies (services Web, SOA? mais aussi des fonctions qui faisaient cruellement défait, comme le débogage.

« L’image sans ringardise des applications mainframe et les solutions de cartographie du patrimoine applicatif ont fini de nous séduire et de nous rassurer, » ajoute Michel Lavernhe. Et pour cause : le SI regroupe 4 000 variables dans les applications, rassemblant près de 10 000 composants. « La cartographie des développements et de leurs liens permet alors de voir plus clairement ce qui se passe au c?ur de programme parfois non documentés : un reverse-ingeniering salutaire, » reconnaît Michel Lavernhe.

Des innovations pour ouvrir, pas par effet de mode

Aujourd’hui, les analystes applicatifs étudient ce qui pourrait être exposé sous forme de service Web pour les partenaires afin de simplifier l’intégration entre back-offices applicatifs, de façon homogène et sans duplication. Cette simplification de la chaîne de traitement devient alors un avantage commercial et concurrentiel. Autre avantage pour l’homogénéité et la cohérence des traitements, une architecture de type SOA permet d’unifier les règles et contrôles communs, mais aussi de déployer les règles spécifiques à chaque client selon la nature de son flux EDI (différent pour le BNP, Crédit Lyonnais, ou d’autres).

Un argument qui vaut également en cas de modification tarifaire sur l’ensemble des clients à un moment donné, ou sur un seul. Enfin, « les fonctions de type worflow permettront de définir de circuits de validation plus efficaces et plus facilement modifiables que ces mêmes fonctions écrites en dur dans le code applicatif. Ce dernier sera d’ailleurs allégé d’autant et plus facile à maintenir. En revanche, l’interface graphique en interne reste de type caractère. En effet, les utilisateurs y sont habitués, elle reste productive et procure d’excellents temps de réponse, et l’interface graphique n’apporterait rien de plus, » rapporte Michel Lavernhe. « La multiplication de ces briques est plus confortable à régler avec l’intervention d’un éditeur unique. Car cela évite les renvois de responsabilité entre intervenants sur un projet. »

Fin avril, les analystes présenteront leurs recommandations sur le workflow et les services Web à exposer. La DSI pense déjà aux multiples applications possibles, y compris sur le canal Extranet très prometteur.

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