Entre la Chine et les États-Unis, c’est je t’aime moi non plus… Après les diatribes prononcées début septembre par Barack Obama contre des cyberattaques chinoises ciblant des entreprises américaines, le président chinois Xi Jinping, en visite cette semaine aux États-Unis, a plaidé pour une véritable coopération sino-américaine en matière de lutte contre le cybercrime.
Lors d’une rencontre avec des dirigeants d’entreprises, mardi à Seattle, Xi Jinping a assuré que la Chine est ouverte au dialogue « à haut niveau » avec les États-Unis. Il a également rappelé que la Chine est elle aussi « victime » de cyberattaques. « Le vol de données commerciales et le piratage de réseaux de gouvernements sont des crimes qui devraient être punis dans le cadre de la législation en vigueur et des conventions internationales », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que le gouvernement chinois « n’encourage pas et ne participe pas » à des opérations d’espionnage industriel… Cette communication de circonstance, que pourrait adapter Washington à l’attention de ses partenaires et alliés européens échaudés par le scandale « Made in NSA », est propice à la signature de contrats. L’avionneur américain Boeing a lui même confirmé, le 23 septembre, la vente de 300 Boeing à la Chine.
Le président chinois a donc plaidé pour « un nouveau modèle de relations » entre les deux premières puissances économiques mondiales. « Si la Chine et les États-Unis coopèrent, ils peuvent devenir une pierre angulaire de la stabilité mondiale et un moteur pour la paix. S’ils entraient en conflit ou dans la confrontation, cela pourrait conduire à un désastre pour les deux pays et le monde », a-t-il assuré.
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