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Dan Rabinovitsj, Ruckus Wireless : « OpenG est opérationnel »

Brocade, OpenG, smart cities… A l’occasion de son passage à Angers dans le cadre du Forum de la Ville intelligente qui se déroulait hier, jeudi 9 juin, le COO de Ruckus Wireless Dan Rabinovitsj (photo ci-dessus) est revenu pour Silicon.fr sur les dernières actualités du fournisseur américain de solutions Wifi.

Concernant Brocade, qui a racheté Ruckus en avril dernier, « la transaction est aujourd’hui terminée, précise le responsable opérationnel. Ruckus est désormais une société intégrée, mais qui garde sa structure et son autonomie. » Selon lui, « la fusion a été facile car il n’y a pas de chevauchement de produits et n’implique pas de changement de feuille de route ». Néanmoins, Ruckus et Brocade travaillent à un nouveau produit commun aux caractéristiques pour l’heure confidentielles mais qui devrait se rapporter aux nouvelles évolutions technologiques de virtualisation du réseau et des capacités gigabits, notamment en bord de réseau dont le Wifi constitue une composante prometteuse.

OpenG pour faire décoller le marché des small cell

En parallèle, Ruckus Wireless a poursuivi ses travaux sur sa technologie OpenG présentée au Mobile World Congress (MWC) de Barcelone en février dernier. Le constructeur a présenté plusieurs prototypes et démarré un test, non public pour l’heure, aux Etats-Unis en partenariat avec des opérateurs de réseaux fixes. « Cela veut dire que la technologie est fonctionnelle », assure Dan Rabinovitsj. D’autres essais sont prévus dans le courant du deuxième semestre en vue d’un lancement commercial de l’offre mi-2017.

OpenG est une technologie LTE qui s’appuie sur des fréquences réglementées pour offrir une couverture indoor à partir de pico-cellules indépendamment d’un opérateur mobile. Mais ceux-ci seraient très intéressés par la solution. « Le marché des small cell est très petit car il nécessite pour un opérateur de dépêcher ses propres ingénieurs ce qui ralentit le déploiement alors que ses ressources en la matière sont limitées, justifie notre interlocuteur. De plus, l’opérateur va appuyer ses small cell sur ses fréquences mobiles propres qui ne répondent pas à la réalité des usages où les utilisateurs ne sont pas nécessairement tous clients de l’opérateur. OpenG élimine cette problématique de fréquence attachée à une macro cellule et tous les opérateurs peuvent être supportés sur ce réseau car c’est nous qui faisons l’intégration. »

Dans l’attente des terminaux compatibles

Cette solution analogue à une offre de roaming 4G pour les couvertures en intérieur est néanmoins freinée par la nécessité de disposer de terminaux compatibles avec la fréquence qui sera utilisée sur ce réseau indoor. « C’est notre plus gros défi, reconnait le responsable. Avec Qualcomm, Intel et des fournisseurs de terminaux mobiles, nous essayons d’encourager l’adoption de la bande des 3,5 GHz. » Au Japon, les bandes 42 et 43 (3400-3600, 3600-3800 MHz en TDD) s’imposeront cette année, précise notre interlocuteur. « C’est très encourageant pour le lancement des mobiles en 3,5 GHz. » En Europe, cette technologie de partage de fréquence (LSA) devrait néanmoins se focaliser sur le 2,3 GHz. « Pour nous, la fréquence est un détail, c’est juste une question de technologie que notre système gère parfaitement, explique Dan Rabinovitjs. Mais c’est bien que le prototype existe car cela va pousser les régulateurs à se prononcer sur la problématique. » Et, potentiellement, faire enfin décoller le marché des small cell.

Enfin, à Angers, le COO est venu partager sa vision des smart cities. « Si certains éléments sont réutilisables d’un projet à l’autre, chaque ville a ses propres spécificités, ses propres besoins et sa propre politique en matière de services connectés. Mais avant de pouvoir connecter les objets et déployer des services, il faut déjà avoir de la connectivité. ». Une évidence qui permet aux villes détentrices de leur propre réseau de le valoriser à travers des services innovants, quitte à passer par un opérateur délégataire et des partenaires. Comme c’est le cas à Angers ou l’opérateur d’infrastructure Afone a déployé la fibre dans la Mecque de l’Internet des objets (avec la Cité de l’objet connecté) et sur la quelle viennent se greffer les bornes Wifi de Ruckus dans le cadre d’un projet de Wifi gratuit (en échange de quelques messages publicitaires) baptisé WifiLib. « Cela marche très bien, assure Dan Rabinovitsj, j’obtenais des débits de 80 Mbit/s en réception et 50 Mbit/s en émission. » Dans ce même esprit de partenariat, Ruckus Wireless est aussi fournisseur des hotspot pour le Wifi gratuit de JCDecaux (et Hub One pour la connectivité) sur les Champs-Elysées depuis jeudi dernier. Une belle vitrine pour les futurs produits de Brocade.


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