L’étude (« Money lost to the Cloud ») a été réalisée par Good Jobs First, un centre de ressources basé à Washington DC, qui promeut la responsabilité financière des organisations publiques et privées. Son analyse couvre 11 « mégacontrats » de datacenters. À eux seuls, Google, Apple, Facebook, Amazon Web Services (AWS) et Microsoft auraient bénéficié de 2 milliards de dollars d’aides d’états et de collectivités pour les inciter à ouvrir des datacenters, dans certaines zones, entre 2006 et 2015.
Avec à la clé la promesse d’emplois « permanents », mais pas neutres pour les finances publiques : le coût moyen est estimé à 1,95 million de dollars par nouvel emploi créé ou promis dans ces 11 datacenters, selon Good Jobs First. Des avantages fiscaux viennent compléter le dispositif d’incitation.
« Les grands groupes s’appuient sur leur notoriété pour obtenir d’énormes allégements fiscaux dans des zones rurales pauvres. Tandis que les communautés constatent que les datacenters annoncés ne créent que très peu d’emplois, et que bon nombre des meilleurs emplois sont pourvus par des personnes transférées » dans les unités concernées, a déclaré Kasia Tarczyńska, auteur de l’étude.
En France, le développement du Cloud est inscrit dans les priorités du plan pour l’industrie du futur. Et l’informatique en nuage constitue, selon le Commissariat général à l’égalité des territoires, « un enjeu économique fort, mais aussi une opportunité pour le développement des territoires ».
Des poids lourds américains, comme AWS et Microsoft, investissent dans la construction de datacenters en France. Et des entreprises françaises du Cloud, d’OVH à LinkbyNet, se développent à l’international avec le soutien de fonds d’investissement américains et européens.
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