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Docker organise à San Franciso son évènement utilisateurs, la DockerCon. Une occasion pour la jeune pousse de montrer son savoir-faire et ses ambitions sur le marché des conteneurs. Véritable phénomène chez les développeurs et engouement des investisseurs, Docker aurait pu voir le soufflé retomber ou avoir la tête qui tourne. Mais lors de cet évènement, la société a montré que sa stratégie gagnait en maturité. Ainsi, pour éviter la fragmentation des différentes technologies de conteneurs, notamment celle de CoreOS, elle a pris le parti de donner son format de conteneur à un consortium (comprenant Amazon Web Services, Cisco, EMC, Fujitsu, Google, HP, Huawei, IBM, Intel, Microsoft, Red Hat ou encore VMware) chapeauté par la Fondation Linux.

Docker en phase commerciale et innovation

Par ailleurs, sur le plan commercial, Docker monte en puissance en officialisant son outil de management, Docker Trusted Registry, connu auparavant sous le nom Docker Hub Entrerprise qui était en version beta depuis le mois de février dernier (téléchargée 6,5 millions de fois). Cette solution comprend donc des outils de management des conteneurs et du support, notament LDAP et Active Directory, ainsi que des rapports d’audit. Ce service est commercialisé à partir de 150 euros par mois. Docker peut déjà s’appuyer sur des partenaires pour distribuer sa solution. IBM a en effet été un des premiers à se positionner comme revendeur et Microsoft va l’intégrer dans la marketplace d’Azure. AWS va l’embarquer aussi.

[Lire notre dossier : Docker, déjà bon pour le service]

La technologie Docker continue de s’enrichir dans ses fonctionnalités. Elle s’est notamment ouverte au Software Defined Network en intégrant nativement les solutions issues du rachat de SocketPlane. Cela lui permet de s’ouvrir à des offres de virtualisation du réseau de tiers comme Cisco, Midokura, Nuage Networks, VMware et Weaveworks. Par ailleurs, le fondateur de la start-up, Solomon Hykes a levé le voile sur les « releases expérimentales » qui donnent aux développeurs l’accès aux dernières fonctionnalités Docker pour les tester et obtenir leur feedback. Ces « releases expérimentales » seront mises à jour quotidiennement.

L’écosystème Docker en pleine ébullition

La conférence a également été le lieu pour les partenaires de faire des annonces autour de la technologie Docker. Ainsi, Google a montré deux évolutions de son offre de conteneurs reposant sur sa plateforme Cloud. En premier lieu, Container Engine qui permet de déployer et de gérer les conteneurs sur l’infrastructure Cloud de Google et passe de la version alpha à la version beta. Parmi les modifications apportées, on notera le lien plus important avec Kubernetes (outil de management de Google). D’autre part, la fonction Container Registry qui permet de stocker de manière privée les images de conteneurs sort de la version beta pour être disponible au plus grand nombre.

Plus étonnant est le projet Bonneville dévoilé par VMware. Il s’agit d’un runtime pour exécuter au sein de vSphere des applications packagées sur Docker dans des machines virtuelles. Pour réaliser cela, VMware s’appuie sur une fonctionnalité de vSphere, Instant Clone qui consolide le clonage et le provisioning de machines virtuelles et de conteneurs (cf schéma ci-dessous). Pour Ben Corrie, ingénieur logiciel chez VMware, « l’approche de Bonneville est de penser que le conteneur est une VM et que la VM est un conteneur. Il n’y a pas de distinction, pas d’encapsulation, pas de virtualisation en mode invité. Toute l’infrastructure nécessaire au conteneur est en dehors de la VM dans le conteneur hôte ».

Un combiné Windows-Linux et PaaS

Microsoft qui a embrassé la solution Docker est toujours en pleine phase d’intégration. Lors de la conférence, le CTO d’Azure, Mark Russinovich a fait une démonstration où il a utilisé Docker pour déployer une application à la fois sur Windows Server et une distribution Linux. Pour cela, il s’est appuyé sur Asp.net en front end, du Node.js pour la partie intermédiaire et MongoDB pour le back end. Il s’agissait pour lui de démontrer « la première application conteneurisée multiplateforme ».

Pour IBM, Docker s’inscrit parfaitement dans son PaaS maison, Bluemix. Jusqu’ici en version beta, le service IBM Container est maintenant pleinement activé. L’objectif est de faciliter le développement des applications dans un environnement Cloud. IBM Container comprend plusieurs outils complémentaires comme Elastic Scaling et Auto Recovery (fourniture de ressources), Integrated Tools (analyse des logs, suivi de la performance et gestion du cycle de vie des applications), Support for Persistent Storage (création d’applications centrées sur les données) et Automated Image Security et Vulnerability scanning (détection de vulnérabilités et protection des données).

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