La presse belge et Google viennent d’allumer le calumet de la paix.
Les éditeurs de presse francophones belges (représentés par Copiepresse) et les sociétés d’auteurs (représentées par SAI et Assucopie) avaient en effet vu d’un assez mauvais œil l’arrivée de Google Actualités et l’influence que pourrait avoir ce service sur le trafic de leurs propres sites.
« En 2006, les éditeurs francophones belges n’avaient pas de personne de contact chez Google en Belgique et n’avaient pas une vision claire des intentions de Google sur ces marchés lors du lancement de Google News. Aujourd’hui, surtout depuis l’arrivée d’une nouvelle direction Google en Belgique, une relation plus constructive a été construite avec ces éditeurs, ouvrant la porte à de nouvelles synergies, » constate François Le Hodey, représentant des éditeurs.
Sans surprise, l’accord est avant tout financier. Le Monde évoque une indemnité comprise « entre 2 % et 3 % du chiffre d’affaires de la presse belge francophone, soit près de 5 millions d’euros » (MAJ : retrouvez ici les précisions de Google et notre analyse). Dans le même temps, les éditeurs qui le souhaitent pourront être réintégrés à la version francophone de Google Actualités.
La firme américaine ne s’attarde par sur ces détails et préfère évidemment (de peur que le volet financier de l’accord ne trouve des échos dans d’autres pays, par exemple en France) mettre en avant l’aspect partenariat de cette affaire :
« Nous sommes très heureux de pouvoir mettre de côté les divergences du passé, déclare Thierry Geerts, directeur de Google Belgique. En partenariat avec l’industrie de l’édition, nous pourrons aller plus loin et c’est avec impatience que nous attendons la mise en œuvre de ce partenariat et des nouveaux produits avec le secteur de la presse. »
Crédit photo : © Sergej Khakimullin – Shutterstock
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