Les départements américains de la Justice (Department of Justice) et du Commerce (Department of Commerce), l’agence spatiale NASA, et la NSF (National Science Foundation) se voient imposée par le Sénat américain, et signée par le Président Obama, une clause de restriction qui touche l’acquisition de produits technologiques en provenance de Chine.
Cette clause spécifie que « tout système produit, fabriqué ou assemblé par une ou plusieurs entités qui appartiennent, sont dirigées ou subventionnées par la République populaire de Chine, » doit être analysé afin de déterminer si son acquisition ne risque pas de nuire « à l’intérêt national des États-Unis ».
Pour ce faire, ces administrations recevront l’assistance du FBI (Federal Bureau of Investigation), le service fédéral de police judiciaire et de renseignement intérieur américain, qui devra donner son accord pour réaliser des acquisitions de matériel.
Il ne s’agit ‘bien évidemment’ pas d’interdire l’acquisition et l’usage de ces produits, ont rapporté les membres de la commission du Sénat. Les administrations concernées conservent le loisir d’acquérir des solutions provenant de Chine. Certes, mais la clause qui leur est imposée va rendre cette opération beaucoup plus difficile…
La décision des sénateurs fait suite aux cyberattaques dont ont été l’objet des administrations, des entreprises, des universités et des journaux américains, dont les origines ont été remontées jusqu’en Chine. Très exactement à l’Unité 61398 de l’Armée Populaire de Libération, une organisation basée à Shanghai.
La clause vise tout particulièrement les fabricants d’équipements IT Huawei et ZTE, qu’un rapport de l’US House Intelligence Committee en 2012 pointait comme représentant un risque pour la sécurité nationale. Le rapport encourageait expressément les opérateurs télécoms américains à ne pas travailler avec ces deux sociétés.
D’autres entreprises chinoises, dont Lenovo, sont également ciblées. Ainsi que les entreprises, américaines pour beaucoup, qui intègrent ces produits dans la configuration de leurs offres.
Les entreprises chinoises pourront arguer que la décision américaine viole les règles de la World Trade Organization. Mais comme le gouvernement chinois n’est pas membre de la WTO, il lui sera difficile de se faire entendre de l’organisation mondiale du commerce !
Quant aux pays occidentaux où sont implantées des unités de productions chinoises, comme Huawei en Grande-Bretagne et Lenovo en Allemagne, il leur sera difficile de tenir un double langage, aux côtés des États-Unis pour condamner les cyberattaques chinoises, et contre les US pour défendre ces entreprises…
L’ensemble des importations chinoises dans les produits technologiques vers les États-Unis a représenté 129 milliards de dollars en 2011, selon un rapport du Congressional Research Service.
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