Huawei, près de lâcher ses serveurs x86 ? La démarche, si elle se confirme, n’aura pas le même retentissement que lorsque IBM avait vendu les siens à Lenovo, voilà près de huit ans. Elle marquera cependant une nouvelle étape dans l’enlisement des relations du groupe chinois avec les États-Unis.
Ces derniers avaient érigé, au printemps 2019, un « mur de Berlin » commercial*. Qui a eu pour principale conséquence de restreindre l’approvisionnement de Huawei en technologies made in USA. Parmi elles, Android. En tout cas toutes ses composantes non open source. La situation a abouti à la vente de la filiale Honor, dont les smartphones constituent le principal poste de revenus. Un consortium emmené par le gouvernement de Shenzhen (« ville-bastion » de Huawei) s’en est emparé fin 2020. Un deal estimé à environ 15 milliards d’euros. Les relations avec les fournisseurs américains ont pu reprendre, l’entité échappant aux sanctions tout en restant sous contrôle chinois.
L’éventuelle vente des serveurs x86 pourrait impliquer, a minima, un autre gouvernement de province. En l’occurrence, celle de Hubei, à travers la société de gestion d’actifs Huaqin Technology. Parmi les autres noms évoqués, il y a celui de Henan Information Industry Investment. Cette entreprise, propriété de Pékin, est partenaire de Huawei sur son activité serveurs.
Les puces Arm sont aujourd’hui majoritaires dans cette activité. Huawei les développe notamment sous les marques Ascend et KunPeng. Son catalogue x86 se concentre sur le domaine de l’IA, avec les serveurs Atlas. En première ligne, la série 800, avec les modèles 3010 pour l’inférence (1 ou 2 Xeon Skylake ou Cascade Lake) et 9010 pour l’entraînement (2 Xeon V5 Cascade Lake ; photo ci-dessous).
* Ces restrictions se ressentent dans les résultats financiers de Huawei. Sur le 3e trimestre 2021, les revenus affichent une baisse annuelle de 38 %. Un repli dû avant tout au B2C.
Photos d’illustration © Huawei
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