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IBM et l’Open Source: la seule loi du marché ?

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Nous ne sommes pas des philanthropes, nous sommes des industriels« . Michel Granger balaie en quelques mots l’ambiguïté que l’on pensait discerner derrière la politique d’IBM s’agissant de l’Open Source. « Le monde du ‘soft’ change. Un équilibre s’établit entre systèmes libres et systèmes propriétaires. Mais il faut faire un choix, s’orienter à 100% vers l’un ou l’autre« . « Au delà de l’OS, que nous ne développons pas, nous aurions pu nous orienter vers les produits de commodité (les solutions de gestion ou de bureautique). Nous laissons ces développements à nos partenaires. Nous avons choisi d’investir dans le ‘middleware’, dans la gestion des processus, sur WebSphere. Nous aidons les entreprises à changer leur modèle économique« . C’est un pari qu’a fait IBM en choisissant des standards ouverts. Mais c’est aussi un choix industriel, celui d’un géant du ‘middleware’ dont la préoccupation principale n’est pas celle de l’applicatif, mais bien de la plate-forme sur laquelle ce dernier s’exécutera. « Nous ne faisons pas d’OS pour l’OS, mais pour accélérer l’adoption de standards et fédérer la communauté« . Et pour cela, IBM revendique d’avoir choisi une plate-forme ouverte, qui représente l’avantage de proposer une alternative technologique aux systèmes propriétaires, donc par nature fermés, mais aussi d’offrir une véritable interopérabilité. « C’est un investissement industriel, avec 14.000 personnes affectées à la R&D et une participation active aux organismes de standardisation, comme le W3C. Et nous sommes le premier contributeur aux open-sources« . Pourquoi un tel investissement ? « Nous répondons aux besoins de l’industrie pour l’adaptation et l’adoption de ces standards. Nous sommes un accélérateur pour la communauté industrielle« . Eclipse au c?ur de la stratégie d’IBM Exemple de cette stratégie: la plate-forme de développement Eclipse. IBM se félicite de l’avoir offerte à la communauté. « Eclipse s’adresse aux entreprises qui développent, comme Borland. Et pour elles, elle est devenue la première plate-forme« . Eclipse se veut une plate-forme ouverte, qui profite de nouveaux développements, à l’image de la contribution de Wind River sur les développements de solutions pour périphériques embarqués. « Nous accompagnons les processus industriels en entreprise. Avec Eclipse, nous pouvons traiter les développements de bout en bout, mais nous laissons le choix du socle« . Pari gagné pour IBM qui a réussi son coup avec cette plate-forme « standard ». Avec 3.000 personnes dédiées à Linux, une contribution élargie, l’ouverture de 500 brevets sur des technologies logicielles, un don de 40 millions de dollars à la communauté en 2004, IBM offre une vision – sa vision ! – de l’Open Source. « Nous préconisons le ‘client riche’ chargé à partir du système d’information, le ‘middleware’ sur le poste de travail. C’est l’extension du socle Eclipse avec la V3. Notez la cohérence et l’aspect visionnaire de notre approche, un socle unique pour le développement et pour les utilisateurs« . Un modèle économique gagnant Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi la stratégie d’IBM porte sur le modèle économique du service. Car surtout si l’on contribue largement, il faut bien chercher la rentabilité… Et on peut faire confiance à IBM sur ce plan, le géant est l’un des rares acteurs du marché à être capable de répondre le plus largement à cette attente du marché. « Nous ne faisons pas de distinction entre les distributions Linux, mais nous apportons le même niveau élevé de support industriel. Par exemple, notre garantie est liée au nombre de personnes qui assurent la maintenance« . Et le futur ? « L’information et les télécommunications évolueront de concert, à l’exemple du RFID. Nous allons assister à une inversion des flux: les données entrantes seront de plus en plus importantes. Nous devrons adapter le ‘middleware’ à cette nouvelle contrainte des entreprises, et renforcer notre offre d’intégration de données« . Une justification supplémentaire au rachat récent d’Ascential Software!

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