Que de chemin parcouru depuis le succès dans le jeu Jeopardy pour le supercalculateur Watson d’IBM. Amélioré avec le temps pour devenir un outil informatique cognitif (machine learning, traitement analytique, Big Data, cloud) très performant, Big Blue a ouvert Watson à certains domaines comme celui de la santé. Des travaux ont été réalisés avec des établissements de santé pour combiner les données cliniques et celles de patients pour adapter le traitement en fonction de ces paramètres et l’état de l’art. Watson s’est également aventuré dans l’immobilier et le secteur bancaire, en proposant sur mobile une application permettant de photographier un bâtiment, de connaître la valeur du bien auprès de l’agence immobilière et avoir en quasi temps réel une simulation de crédit auprès d’une banque.
Fort de ce champ des possibles, IBM a décidé de créer une business unit pour développer l’activité autour de Watson. Dotée de 1 milliard de dollars et de 2000 personnes, cette structure a commencé à déployer ses solutions. En France, les questions de traduction devraient être résolues pour un lancement en 2015 nous a confié récemment Alain Bénichou, président d’IBM France.
Pour étoffer son portefeuille, IBM annonce l’extension de l’offre Discovery Advisor, à destination des chercheurs et des scientifiques, pour bénéficier de la « grande intelligence » et du traitement Big Data de Watson afin de faire avancer leurs travaux. La firme d’Armonk souligne que c’est notamment le cas pour accélérer des tests et valider ainsi les hypothèses de chercheurs. Ce service est déjà commercialisé auprès de certains clients comme des laboratoires pharmaceutiques. IBM souhaite donc l’étendre à d’autres cibles, mais n’a par contre donné aucun détail sur les tarifs. Des démonstrations sont attendues lors d’une conférence prévue à New York.
Steve Gold, directeur marketing pour la division Watson explique que « nous avons appris une chose de la part de nos clients et partenaires, c’est que Watson est capable de renforcer, de mettre à l’échelle et d’accélérer l’expertise humaine ». Et d’ajouter : « Watson va avoir un impact sur la façon dont nous réalisons nos courses en ligne, nous contractons des polices d’assurance, nous résolvons les problèmes et même dans notre façon de travailler quotidiennement ».
En parallèle, IBM prévoit d’ouvrir Watson à l’automne pour les étudiants, selon nos confrères de VentureBeat. L’université Carnegie Mellon, Stanford et d’autres grandes écoles sont concernées. Une ouverture qui se combine avec un objectif de formation sur l’informatique cognitive (machine learning, langage naturelle, programmation spécifique).
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