L’arrivée de Jonathan Schwartz à la présidence de Sun Microsystems fait bouger les choses. Ainsi a-t-on vu récemment Scott McNealy, médiatique CEO de Sun, souriant aux côtés de Steve Ballmer, son homologue de Microsoft. Par contre, le même Scott McNealy, devenu au fil des années un encombrant ambassadeur du groupe, n’a pas pointé son nez à l’IDF.
Certes, le discours officiel d’Intel à l’encontre de Sun reste incisif, pour ne pas dire négatif, mais celui de Abhi Talwalkar, responsable de la division processeurs d’Intel, que nous avons rencontré, est plus nuancé? Intel continue de considérer Sun comme quantité négligeable sur le marché des serveurs, face à HP ou IBM, et même maintenant Dell, mais pourrait accueillir favorablement l’arrivée de Solaris, l’Unix de Sun, sur ses plateformes Itanium. En fait, alors que le discours d’Intel se fait de plus en plus conquérant sur le marché des mainframes, profitant de la montée en puissance de ses processeurs et architectures, le fondeur souffre d’une incroyable carence en matière de systèmes d’exploitation ‘mainframe’. En effet, seul HP dispose d’une version d’Unix adaptée à l’Itanium, HP-UX, ce qui limite son marché. D’autant que l’on voit difficilement un IBM décliner une version AIX au risque d’ouvrir son marché Unix. La distribution de Solaris sur architecture Itanium pourrait donc satisfaire les deux parties sans inquiéter leurs concurrents, une ouverture pour les applications et services de Sun, et une possibilité d’augmenter la part de marché plutôt réduite d’Intel sur Itanium. Intel affirme que la balle est dans le camp de Sun, une nouvelle opportunité pour Scott McNealy de sourire prochainement aux côtés d’un ennemi d’hier?
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