Alors que le marché devrait compter 50 milliards d’objet connectés en 2020, l’Internet des objets (IoT) constitue un nouvel eldorado pour les cybercriminels. Lesquels s’y intéressent de plus en plus. Selon le nouveau rapport d’AT&T Cybersecurity Insights, dévoilé à l’occasion du Mobile World Congress (MWC) de Barcelone, les tentatives de recherche de vulnérabilité sur les objets connectés ont progressé de 458 % en deux ans. Pour l’opérateur américain, il ne fait aucun doute que « la sécurité de ces nouveaux appareils connectés est essentielle ».
Pourtant, si 85% des plus de 5 000 entreprises sondées dans l’étude ont ou vont avoir une stratégie IoT, seules 10 % affichent une confiance totale dans la sécurité de leurs objets connectés. Et seules 14 % d’entre elles réalisent des audits complets d’inventaire de leur parc d’objets et vérifient leur niveau de sécurité. Néanmoins, 68% des entreprises comptent investir dans la sécurisation de leur infrastructure IoT en 2016.
Reste à définir les priorités sur lesquelles focaliser cette sécurité. Sur les objets eux-mêmes, le réseau, la confidentialité des données ? Tous ces éléments à la fois. Une tâche complexe qui peut décourager les entreprises, notamment les organisations qui ne disposent pas des ressources pour traiter ces nouveaux défis. Naturellement, les opérateurs, AT&T en premier lieu, sont les premiers à proposer leurs propres services pour opérer leur stratégie IoT.
« L’Internet des objets constitue l’avenir des entreprises, en leur apportant de nouvelles capacités et une efficacité accrue pour les aider à rester à flots, commente Ralph de la Vega, vice-président de AT&T en charge des solutions entreprise et de l’international. Cependant, il est essentiel d’aborder IoT avec la sécurité à l’esprit afin de protéger efficacement votre entreprise. » L’activité globale générée par l’IoT pourrait dépasser les 11 000 milliards de dollars à l’horizon 2025, selon une étude de McKinsey datant de juin 2015. Quelle part de cette manne partira dans la poche des pirates ?
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