Les dictatures n’aiment pas Internet. Mais interdire l’accès au réseau est quasiment impossible; alors, les régimes totalitaires jouent la carte de la censure, et font l’amalgame entre indécence, pornographie et libre expression des opinions politiques… En Chine, on ferme les cyber-cafés en prétextant la sécurité et on flique les internautes. En Iran, on bloque des milliers de sites.
Téhéran a en effet ordonné de nouvelles restrictions visant 15.000 sites Internet accusés d’immoralité ou d’offense à la politique de la République islamique, rapporte la presse. Sites immoraux « Nous avons commencé à bloquer l’accès à des sites immoraux ou qui se moquent insolemment des figures politiques et religieuses du pays », a déclaré, selon la presse, le vice-ministre de la Poste et des Télécommunications, Massoud Davari-Nejad. Il s’agit d’un épisode de plus dans le contrôle des médias exercé par le gouvernement islamiste. Nombre d’éditeurs réformistes se sont tournés vers Internet en raison de la censure qui a frappé quelque 80 quotidiens et magazines au cours des trois dernières années. Les sites visés par ces restrictions sont iraniens mais surtout étrangers, notamment des sites pornographiques ou des radios américaines émettant en persan vers l’Iran.
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