Les blogueurs italiens protestent contre une proposition de loi qui, si elle était votée, les obligerait à s’enregistrer auprès du gouvernement afin d’ouvrir un blog, même dans le cadre d’un journal personnel sans vocation commerciale.
L’un des plus célèbres de ces auteurs de blogs, Beppe Grillo, a souligné, dans une note sur son weblog consacré à la vie politique du pays, les dangers de cette loi « brouillonne » qui a été présentée devant le conseil des ministres.
« Il est clairement indiqué dans ce texte, que toute personne qui souhaite ouvrir un blog ou un site Web doit être enregistré par le ROC, le ‘registreur’ des autorités de la communication, afin de disposer d’un certificat et de s’acquitter d’une taxe, même si le site ou le blog ne génère pas d’argent. »
Ce document n’est pas encore adopté, et il a été créé pour « clarifier les lois sur l’information » qui avec la démocratisation du Web ne sont plus d’actualité.
Seulement, les internautes italiens espèrent bien conserver leur liberté de ton et l’opposition à ce texte est de plus en plus forte. Preuve s’il en est, un politicien italien a récemment comparé ce texte avec les lois liberticides de Birmanie.
Même l’auteur du texte, le ministre italien Ricardo Franco Levi semble être dans la confusion et ne sait plus si les blogueurs doivent être jugés à la même enseigne que les acteurs traditionnels que sont les médias.
Grillo estime pour sa part que :« si cette loi est votée, ce sera la fin de l’Internet en Italie. Mais mon blog ne fermera pas, s’il le faut j’irais installer mes données sur un serveur hébergé dans un pays démocratique. »
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