Présentées le mois dernier, les Surface 2 et Pro 2 arrivent sur le marché aujourd’hui, mardi 22 octobre. Lancées il y a un an, les tablettes de Microsoft peinent à trouver leur public face aux iPad d’Apple et à la pléthorique offre Android. Plus endurante, mieux pensée (avec un pied à double inclinaison et de nouveaux claviers plus sensibles, notamment), et dotée de Windows 8.1, la nouvelle génération permettra-t-elle à Microsoft de prouver sa crédibilité sur le marché des tablettes ? Le point avec Jonathan Hadida, chef de produit chez Microsoft France.
Jonathan Hadida – Plus sérieusement, le bouton Démarrer permettra à certains utilisateurs de retrouver leurs habitudes. Mais c’est un détail ergonomique. Nous affichons notre volonté de laisser le choix à l’utilisateur à travers son expérience comme c’est le cas pour les usages du clavier, de la souris, du stylet (pour la Surface 2 Pro, NDLR), des périphériques USB… Nous ne voulons pas enfermer l’utilisateur dans quelque chose de prédéfini.
Windows 8.1 s’installe sur une large variété de formats d’écrans. Sur les PC tout-en-un, qui ont connu un regain de croissance, on sera tenté d’utiliser la souris et retrouver son environnement de bureau classique. Mais quand on est face à un format tablette, on privilégie l’usage tactile.
Je ne commente pas les chiffres des analystes mais je peux vous dire à titre d’exemple que, selon nos propres relevés sur le terrain, la Surface est le produit informatique le plus vendu à la Fnac. C’est un signe fort. On a commencé à étendre le retail depuis juin. Auchan et Leclerc sont venus s’ajouter à nos partenaires. A partir du moment où l’on explique les usages des Surface, la vente est facile.
Les Surface Pro ne sont pas destinése uniquement aux entreprises, mais aussi aux utilisateurs qui veulent bénéficier des applications Windows. La Surface Pro est un PC au format tablette qui répond par exemple à l’étudiant qui n’a pas nécessairement les moyens d’acquérir un ultra-portable et une tablette.
Puisque vous citez Android, il faut comparer ce qui est comparable. La plupart des tablettes Android sont en plastique alors que les Surface ont une coque en magnésium avec un verre durci. Nous avons mis l’emphase sur la qualité et la robustesse, tant dans l’aspect physique que les usages. Les Android servent de liseuses couleur ou à jouer à quelques jeux. On ne peut pas y connecter de périphériques, tel un disque dur externe, sauf à acheter les adaptateurs et matériel dédiés. Et il n’y a pas de bureautique. Les Surface sont les seules tablettes à offrir Office. Les deux offres ne sont pas comparables. Si vos besoins se tournent vers les outils bureautiques, le support de Flash et une nouvelle génération d’applications, les Surface y répondent. Et elles restent moins onéreuses qu’un ensemble PC + tablette.
Dotées d’un processeur Intel Core i5 de dernière génération (Haswell), d’un stylet, de 128 à 512 Go de stockage, etc., les Surface Pro 2 sont des PC au format tablette. On réinvente le PC. Equipées d’une architecture ARM (processeur Nvidia Tegra 4) et des applications propres à cet environnement, les Surface 2 sont des tablettes. On casse les barrières qui existent chez nos concurrents, on brouille le jeu. Mais, encore une fois, il s’agit de laisser plus de choix aux utilisateurs.
Je pense au contraire que RT a de l’avenir car la Surface 2 offre 10 heures d’autonomie, la suite Office, Outlook en client natif désormais, l’accès à des milliers d’applications, payantes ou gratuites, depuis le Windows Store, avec un encombrement minimum (moins d’un cm d’épaisseur) et pas de ventilateur. Et à moins de 500 euros [la Surface 2 en 32 Go démarre à 439 euros, NDLR], c’est une proposition de valeur qui n’a jamais été aussi forte avec Windows 8.1. Je ne citerai qu’un seul détail de l’offre : la personnalisation de l’affichage, les contacts et le téléchargement d’application sont synchronisés entre tous mes appareils, qu’ils soient Windows ou RT.
Certainement, même si je n’ai aucune annonce à faire. Je vous rappelle que Windows 8.x et Windows Phone partagent désormais le même noyau système qui facilite l’adaptation des applications pour les deux environnements. Donc, même si les interfaces diffèrent un peu, il y a une continuité de l’expérience qui reste unique sur le marché entre l’offre smartphone et PC. Je ne vois pas de dichotomie entre le PC et le smartphone. Et on travaille à offrir, à terme, une plate-forme unique entre Windows et Windows Phone.
On travaille à de nouveaux formats. On a annoncé préparer un modèle 4G pour début 2014 avec une taille d’écran différente. Il est trop tôt pour dire si ce sera du 7 pouces ou autre. Personnellement, j’estime que le 10,6 pouces des Surface est un format approprié pour de nombreux usages, notamment la vidéo. Et il est suffisamment large pour afficher plusieurs applications (jusqu’à 3) en parallèle pour mieux profiter du multitâche.
Les photos officielles des Surface 2 et Surface Pro 2 de Microsoft
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