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La 4G majoritaire sur les lignes mobiles dès 2018

D’ici à 2022, plus d’1 million de personnes dans le monde vont souscrire chaque jour à un service mobile haut débit. Soit 2,6 milliards de nouveaux utilisateurs de 3G, 4G, voire 5G, pour un total de 9 milliards de lignes mobiles contre 7,5 milliards en 2016. Dont 6,8 milliards d’utilisateurs de smartphones (contre 3,9 milliards aujourd’hui). Sur ces 9 milliards de lignes mobiles, 8,3 milliards seront dédiées au haut débit. Près du double des 4,4 milliards actuels. Et 5 milliards le seront en 4G (LTE) contre 2,1 milliards à la fin du premier trimestre 2017. Des chiffres issus du Mobility Report annuel d’Ericsson qui rappelle que les infrastructures mobiles sont « le plus moyen rentable de connecter les 50% de la population mondiale qui n’a toujours pas accès Internet ».

Nombre de lignes mobiles dans le monde en 2016

C’est l’Inde qui connaît la plus forte croissance mobile en volume. Au cours du seul premier trimestre 2017, le nombre d’utilisateurs de mobile y a cru de 43 millions pour un total de 1,17 milliards. En matière de croissance, la Chine reste derrière avec 24 millions. Mais championne mondiale sur le volume total d’utilisateurs (1,345 milliard). L’Indonésie (10 millions), le Pakistan (5 millions) et le Nigéria (3 millions) s’inscrivent dans le Top 5 des pays à plus forte croissance mobile. Au final, 240 nouveaux millions d’abonnements mobiles haut débit ont été souscrit au cours du premier trimestre. Le marché progresse de 25% par an environ à l’échelle mondiale.

5 milliards d’abonnements LTE

En moyenne, le taux de pénétration des lignes mobiles en regard de la population est aujourd’hui de 102%. Avec, évidemment, de fortes disparités. Si l’Europe Centrale et de l’Est affiche 143% de pénétration, ce taux tombe à 81% sur le continent africain et de 88% en Inde. S’il atteint les 97% en Chine, le reste de la région Asie-Pacifique (hors Chine et Inde) dispose de 1,14 téléphone mobile par personne (probablement beaucoup plus en Corée du Sud et au Japon qu’ailleurs). Le nombre de lignes mobiles par habitant est supérieur en Europe (124%) qu’au Nord de l’Amérique (106%) et au Sud (108%) ainsi qu’au Moyen-Orient (116%).

Ces nouveaux utilisateurs consommeront toujours plus de trafic (2,1 Go de données par smartphone en 2016, 12 Go en 2022, essentiellement de la vidéo) d’autant que la quasi-totalité des lignes (8,3 milliards sur 9 en 2022) seront en haut débit à cette date. En attendant, la 2G (GSM/Edge) reste majoritaire. Plus pour longtemps. Dès 2018, le LTE devrait devenir la technologie dominante pour atteindre 5 milliards d’abonnements quatre ans plus tard. Pour sa part, la 5G attirera déjà plus de 500 millions d’abonnés alors que 15% de la population mondiale sera couverte en 2022.

18 milliards d’IoT

L’équipementier suédois a par ailleurs revu ses estimations sur l’adoption de la VoLTE en raison d’une « croissance plus forte que prévu ». Ainsi, 4,6 milliards d’utilisateurs devraient profiter en 2022 des avantages de la voix tout IP en 4G (meilleur son, latence réduite, service vidéo, multi-usage simultanés…). Soit plus de 90% des utilisateurs de réseaux 4G alors que plus d’une centaine d’opérateurs de 55 pays ont aujourd’hui déployé la VoLTE sur leurs infrastructures et que plus de 1000 références de smartphones la supporte. Aujourd’hui, 60% des appels sur réseau LTE en Amérique du Nord, au Japon, et en Corée du Sud se font en VoLTE. Et jusqu’à 80% sur certains réseaux (malgré les risques encourus).« En Europe, le service est utilisé par moins de personnes alors que les réseaux lancés exigent toujours que les abonnés configurent la VoLTE eux-mêmes dans les paramètres de l’appareil, ou doivent recourir à un abonnement spécial », indique le rapport.

Une partie des connexions 5G sera consacrée aux objets. Ericsson n’évalue pas encore leur nombre et se contente d’avancer que, sur les 29 milliards d’appareils qui seront connectés en 2022 (16 milliards en 2016), 18 milliards seront issus de l’Internet des objets (IoT). Mais seuls 1,5 milliard d’entre eux seront liés aux réseaux cellulaires (y compris les technologies LPWA telles Lora, Sigfox ou RPMA d’Ingenu) contre 400 millions en 2016. Soit une croissance annuelle moyenne attendue de 30%. Ils composeront alors 70% des appareils en connexions cellulaires. La très grande majorité (15,5 milliards d’objets) se connectera dans des technologies radio à portée réduite. Aujourd’hui, le Wifi, ZigBee et autre Bluetooth, est privilégié par 5,2 milliards d’appareils (hors téléphones mobile et PC). La 5G n’est pas prête de les remplacer.


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crédit photo © Dukes – shutterstock

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