Décidément, rien n’est acquis, ni pour Microsoft, ni pour ses concurrents ‘open-source’ et libres. Ainsi, l’office central de la police écossaise, la ‘
Central Scotland Police‘, vient de prendre la décision d’abandonner la ‘suite’ bureautique StarOffice de Sun pour revenir à Office de Microsoft. 400 PC sous Windows sont concernés par ce mouvement. Généralement, c’est l’inverse qui se déroule, surtout médiatiquement car la presse est à la recherche de ces mouvements au profit de Linux et de l’open-source, comme les villes de Munich et de Vienne, ou les services des impôts et le ministère de l’Agriculture français. Ainsi, dès 2000, l’agence policière, l’une des huit juridictions de police que compte l’Ecosse, et qui emploie environ 1.000 personnes, avait fait le choix de StarOffice. Un choix économique, afin de s’adapter à un budget très réduit à la suite de l’acquisition d’applications spécialisées dans le suivi des crimes. Le choix de Sun s’était alors inscrit dans une logique technologique, car si les poste de travail étaient classiquement sous Windows, le système central était hébergé sous Solaris, l’OS Unix de Sun, et relayé par 30 serveurs sous linux. Qu’est ce qui a donc pu guider ce nouveau choix de revenir sur Microsoft Office ? « Ce n’est pas réellement fondé sur des arguments idéologiques associés aux logiciels open-source ; c’est purement lié à un besoin professionnel« , a déclaré David Stirling, responsable des services IT de Central Scotland Police. En réalité, officiellement, deux arguments ont milité en faveur de Microsoft : – le coût plus réduit de la maintenance ; – les besoins d’interopérabilité plus transparents avec les autres départements qui utilisent Windows. La police écossaise démontre qu’une migration peut se dérouler dans les deux sens. Mais que dans un environnement Windows généralisé, la suite Office de Microsoft reste mieux adaptée. Et qu’elle occupe une place de standard de fait qui rend son accès plus rapide et plus simple – la majorité des formations à la bureautique se font sous Office ? et donc ses coûts sont moindres, paradoxalement. Quant à la presse américaine, lorsqu’elle a (rarement) commenté l’information, elle l’a accompagnée d’une analyse surprenante, en mettant en exergue un « retour en faveur de Microsoft en Europe« , un mouvement qui nous a échappé !
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