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La position ambiguë de Microsoft dans l’OPE de Comcast sur Disney

Microsoft rappelle et répète qu’il n’est pas une société de contenu. Vrai ! Microsoft est une compagnie spécialisée dans les applications, c’est même le premier éditeur mondial. Mais c’est là aussi qu’est la faiblesse de Microsoft, là où le business se décale de l’outil, dont le coût devient marginal, au profit du contenu, futur générateur de marge.

Microsoft possède 7,4% du capital de Comcast, ce qui portera sa part dans le futur groupe -si l’OPE sur Disney réussit- à 4%. Pas mal quand même? Il faut aussi se souvenir de l’origine de cette participation. Elle remonte à l’époque où, sur ce qui s’est finalement révélé un coup de bluff partiellement truqué, AOL s’est emparé de Time Warner. Craignant la puissance du géant, Microsoft a consacré une partie de son trésor de guerre à prendre des participations significatives chez les opérateurs du câble. Il a d’ailleurs largement influencé la reprise de la division câble d’AT&T par Comcast. Côté Disney, Microsoft vient de signer un accord stratégique avec la firme aux oreilles de souris. Et Microsoft a bien besoin de cet accord sur la gestion des droits de diffusion des médias hautes définition. Car le marché semble loin d’être favorable à l’arrivée de l’éditeur, dont on sait qu’il cherche à imposer ses standards. Un accord avec Disney permet à Microsoft d’avancer ses pions, et quel pions! Car à défaut de devenir un acteur de la fourniture de contenu, Microsoft a tout intérêt dans un premier temps à imposer ses solutions de gestion de contenu. Dans ces conditions, le regroupement de Comcast et Disney servira les intérêt de Microsoft. En tous cas, la Sec, l’organisme américain de surveillance des opérations de Bourse, semble vouloir s’intéresser de près à l’OPE, et pourrait orienter ses recherches du côté des règles anti-trust ! Il reste que Microsoft dispose d’une trésorerie de 53 milliards de dollars, ce qui pourrait peser dans la balance, d’un côté comme de l’autre. Mais l’argument avait déjà été évoqué lors du lancement de l’OPA d’Oracle sur PeopleSoft, sans suite?

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