Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

La Wii de Nintendo déterre le Commodore 64. Au prix fort

L’équation est simple. Les fabricants de consoles de jeu cherchent à élargir le plus possible leurs bases d’utilisateurs. L’objectif : attirer les trentenaires qui se sont frottés à l’informatique au milieu des années 80 avec des machines aussi incroyables que le Commodore 64, l’Atari XL ou encore les Amstrad CPC.

Pour y arriver, Nintendo a eu le nez fin. Depuis sa conception, la dernière console Wii intègre un émulateur qui permet de faire tourner de nombreux jeux issus de ces ordinateurs ou consoles comme la première famille des NES ou la Megadrive de Sega.

Cette fois, Nintendo annonce que les jeux du mythique Commodore 64 allaient être compatibles avec cette fonction de console virtuelle. Pour les plus jeunes, on rappellera que cet ordinateur sorti au milieu des années 80 s’est vite imposé comme la référence absolue du jeu vidéo malgré des capacités techniques limitées : processeur 8 bit, 64 Ko de RAM, pas de mémoire de stockage (mais un monstrueux lecteur de disquette 5,25 pouces), 16 couleurs, 4 voies pour le son, un basic improbable….

A l’époque, le CBM64 est un véritable carton : 22 millions d’unités vendues et sa ludothèque est l’une des plus large et des plus qualitative du marché : 4.000 références, des dizaines d’éditeurs qui réussissaient le tour de force de développer des jeux de très haute qualité (les connaisseurs se souviendront la larme à l’oeil de The Pawn ou de Sanxion par exemple)…

L’annonce de Nintendo est donc une bonne nouvelle pour la nostalgiques de la machine beige. Mais la logique commerciale de Nintendo en refroidira beaucoup. Les jeux téléchargeables pour être jouables avec la Wii seront vendus 5 euros l’unité. Ce qui tout bonnement est du vol.

Certes, il y a des droits d’auteurs à payer, des serveurs à financer, mais 5 euros pour un jeu Commodore, c’est au moins 4 euros de trop, même pour un « Iridium’ qui à l’époque faisait briller les yeux des gamers mais qui aujourd’hui fera hurler de rire les plus jeunes, même pour retrouver ses anciennes sensations, même pour la blague…

Nintendo exploite à fond la fibre nostalgique et entend s’en mettre plein les fouilles. Mais sans vouloir jouer les radins, l’arnaque n’est pas loin. D’autant plus que le Web fourmille d’émulateurs gratuits pour PC et de jeux téléchargeables librement même si cette pratique demeure illégale (alors que la plupart des éditeurs de l’époque ont disparu).

Si la nostalgie a un prix, celui de Nintendo dépasse les bornes.

Recent Posts

AWS abandonne WorkDocs, son concurrent de Dropbox

Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…

5 heures ago

Eviden structure une marque de « serveurs IA »

Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…

8 heures ago

SSE : l’expérience se simplifie plus que les prix

Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…

10 heures ago

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

1 jour ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

1 jour ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

1 jour ago