La situation n’est pas catastrophique mais le danger plane. Réunie en assises, la filière électronique et numérique française (Fien) a profité de ce rendez-vous annuel pour une nouvelle fois alerter le gouvernement. Cela fait trois ans que la Fien tire la sonnette d’alarme. Le danger prend plusieurs formes: la concurrence asiatique bien entendu, mais aussi les délocalisations, l’absence de grands projets, le manque d’implication des pouvoirs publics…
L’emploi est en danger. Le secteur perdrait entre 1.100 et 1.500 emplois par mois selon François-Michel Gonnot, député UMP et président du groupe d’étude de l’Assemblée sur la filière. « La France doit être attentive à ses industries électroniques et numériques. Ce sont 1.100 entreprises, 50 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 210.000 emplois », a-t-il expliqué selon la Tribune. Face à ces menaces, la filière a lancé une série de propositions. Trois grands programmes « sociétaux, visionnaires et stratégiques » mobilisateurs pourraient être lancés. Ils concerneraient le très haut débit personnel et sécurisé, la sécurité du territoire et du citoyen et les bâtiments plus intelligents et plus économes (domotique). L’industrie entend également faire pression pour une réforme de la taxe professionnelle et pour le soutien à l’innovation. Il y a du travail! Car la France est très en retard en matière d’investissements publics en recherche et développement. Présent à ces assises, le tout nouveau ministre délégué à l’Industrie, François Loos, s’est voulu rassurant. « Soyez certains que je suis ouvert et prêt à dialoguer avec vous pour restaurer l’attractivité de la France », a-t-il déclaré. Et de conclure par un très convaincant: « l’Etat a un rôle à jouer en matière de politique industrielle ». Sans blagues?
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