Quelques jours après l’annonce du rachat de l’activité x86 d’IBM, et quelques heures avant l’annonce de l’acquisition de Motorola à Google, Lenovo a rendu publique une restructuration visant, clairement, à préparer le groupe à accueillir les activités que doivent lui transférer Big Blue (au total 7 500 personnes) et Moutain View (environ 3 800 employés). Désormais n°1 du PC dans le monde et n°5 sur le marché mondial des smartphones, le Chinois, dirigé par Yang Yuanqing (en photo), se réorganise en quatre activités. Sans surprise, les deux premières hébergeront respectivement l’activité PC – fleuron du groupe – et les terminaux mobiles – la valeur montante, qui devrait bientôt être renforcée par Motorola Mobility.
Aux côtés de ces activités, Lenovo crée une division entreprise, incluant serveurs et stockage. C’est dans cette organisation que sera versée l’activité x86 d’IBM si le deal à 3,2 milliards de dollars est validé par les autorités américaines. Selon le communiqué de Lenovo, celle-ci sera dirigé par Gerry Smith, actuellement à la tête de la zone Amériques pour le groupe. Lenovo ne précise pas si ce dirigeant sera confirmé à ce poste une fois Adalio Sanchez, le directeur général de la famille System X chez IBM, transféré au sein du groupe. Estimée à environ 4 milliards de dollars de chiffre d’affaires à l’année, l’activité serveurs x86 d’IBM constituera le gros de cette future division entreprise.
Aux côtés de cette division hardware – pour lequel bien des questions restent en suspens, notamment le devenir de la co-entreprise Lenovo-EMC dans le stockage -, l’entreprise chinoise crée une entité écosystème et services Cloud, dirigée par George He, le directeur technique du groupe. Il s’agit ici de faire grandir le nombre de partenaires du constructeur, un élément clef pour répondre aux appels d’offres des grandes entreprises, qui dépassent souvent la simple question des serveurs pour inclure du logiciel et des services. Selon le communiqué, cette division doit toutefois développer avant tout l’écosystème de partenaires en Chine, un marché national où Lenovo est confronté à la concurrence d’un autre groupe chinois, Huawei.
Au passage, la réorganisation confirme la montée en puissance de Gianfranco Lanci, l’ex-Pdg d’Acer devenu patron pour la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) de Lenovo au printemps 2012. Désormais à la tête du vaisseau amiral – les PC -, l’Italien est aussi promu directeur général du groupe.
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