Le ton monte à nouveau entre Microsoft et la Commission européenne. Ce jeudi 7 septembre, la firme de Redmond a voulu
frapper les esprits en déclarant que le lancement de Vista pourrait être retardé en Europe suite aux exigences de Bruxelles.
Microsoft apporte en fait de l’eau au moulin à quatre membres britanniques du Parlement européen qui ont écrit au commissaire européen à la Concurrence, Nellie Kroes, pour la mettre en garde des décisions de Bruxelles qui pourraient compromettre l’arrivée dans les temps du nouveau système d’exploitation. Tous les politiques font-ils le jeu des géants économiques?…
Mais cette double déclaration permet à Microsoft de mettre, pour une fois, la pression sur Bruxelles qui passerait alors pour la responsable d’un retard « inexcusable »!
« Nous avons fait au printemps dernier des propositions concrètes à la Commission pour répondre à ses inquiétudes sur l’inclusion de divers nouvelles caractéristiques (dans Vista) et nous attendons sa réponse », déclare Microsoft dans un communiqué.
« Une fois que nous aurons obtenu cette réponse, nous saurons si la Commission sollicite de nouveaux changements dans la conception des produits, qui déboucheraient sur un retard en Europe ».
Cette manoeuvre a ulcéré la Commission. « Ce n’est pas à la Commission de donner un feu vert avant que Vista ne soit sur le marché mais à Microsoft de prendre ses responsabilités en tant que quasi-monopole, et de s’assurer que ses produits respectent les règles de concurrence fixées par l’Union », a indiqué l’un des porte-parole de l’exécutif européen, avant d’ajouter que Microsoft n’avait adressé une réponse aux griefs de la Commission que la semaine dernière.
Rappelons qu’en mars dernier, Neelie Kroes avait écrit à l’éditeur pour lui demander de respecter les règles de la concurrence avec son nouvel OS.
« Nous espérons que Microsoft fabriquera Vista en conformité avec les lois européennes de la concurrence », a-t-elle déclaré.
La lettre envoyée par Neelie Kroes ne constitue pas une mise en demeure formelle, mais « un simple avertissement », a poursuivi le porte-parole européen à la Concurrence Jonathan Todd.
La Commission européenne a notamment prévenu Microsoft qu’il ne pourrait pas vendre Windows Vista en Europe s’il incluait certains éléments Microsoft tel le moteur de recherche MSN intégré à Explorer 7 qui pourrait ainsi faire de l’ombre à Google. Media Player devrait également être retiré de l’OS en Europe, à l’image de Windows XP N.
« Nous sommes préoccupés par la possibilité que le prochain système d’exploitation Vista comprenne plusieurs éléments qui sont actuellement disponibles séparément chez Microsoft ou d’autres sociétés », a déclaré le porte-parole de la Commission Jonathan Todd.
« Les consommateurs réclament un système d’exploitation plus sûr et plus fonctionnel et Microsoft a conçu Vista pour répondre à cette exigence tout en respectant ses obligations légales », a commenté mercredi un porte-parole de Microsoft à Bruxelles.
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