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Nicolas Sarkozy s'invite dans le débat sur la numérisation du patrimoine

Si les avis entre professionnels divergeaient déjà beaucoup quant au choix de la société qui numérisera les livres du patrimoine français, cette fois le choix risque d’être encore plus difficile. Entre choisir Google et une autre solution alternative, la mission Teissier va devoir naviguer entre efficacité et divergences politiques.

Nicolas Sarkozy agite le chiffon rouge. Le chef de l’Etat, sans nommer Google, a expliqué qu’une société américaine ne saurait « spolier » le patrimoine littéraire de la France. Dans le texte, le président de la République a expliqué : « Nous ne nous laisserons pas dépouiller de notre patrimoine au profit d’une grande entreprise, peu importe qu’elle soit accueillante, grande ou américaine », a t’il souligné le 8 décembre dernier.

Pourtant, selon Google, en cinq ans, la firme aurait numérisé pas moins de 10 millions de livres. De même, 2 millions auraient été indexés avec l’autorisation expresse des ayants droits, 6 millions seraient épuisés dans leur version imprimée, mais toujours protégés.

De son côté les membres du gouvernement continuent de dialoguer avec Google. La secrétaire d’Etat à l’Economie numérique, Nathalie Kosciuzko-Morizet (NKM) a annoncé sur son Twitter qu’elle avait rencontréDavid Drummond, vice-président de Google, en compagnie de Frédéric Mitterrand. Un rendez-vous au cours duquel le ministre de la culture ne s’est pas déclaré « hostile à des partenariats public-privé » en matière de numérisation, tout en soulignant les « risques inhérents à une telle coopération »…

Pour Google, la situation devient complexe. La firme a avoué sur le site Tf1.fr, par le biais de Marissa Mayer, la numéro 3 de Google, elle explique : « Je ne comprends pas ce que nous reproche votre ministre de la Culture.Après tout, en conservant le patrimoine, nous faisons son boulot ! ». Elle précise : « Je me suis directement occupée de Google Books pendant des années et je pense que ce service est très mal compris. Le but de Google Books, c’est de mettre en ligne de l’information imprimée. Contrairement aux pages Web qui apparaissent presque instantanément, les livres mettent des années à être indexés mais ils représentent une richesse importante qui manque aujourd’hui à Internet ».

Si au passage, Nicolas Sarkozy a ajouté que le projet national de numérisation de livres fera partie des priorités du grand emprunt, aucune décision n’est encore prise. La mission Teissier confiée par le ministère de la Culture va donc devoir rendre son rapport dans une divergence totale des vues…

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