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Nokia: le retour des batteries qui explosent

Le dossier des batteries de téléphones mobiles explosives est de nouveau à la une. En 2004, de nombreux cas d’explosion ou de surchauffe de batteries Nokia avaient défrayé la chronique. Mais les incidents n’avaient pas été dramatiques, tout au plus quelques blessures superficielles.

Cette fois, l’affaire est plus grave. Un thaïlandais a en effet été amputé d’une jambe et de cinq orteils suite à l’explosion d’une batterie Nokia. L’homme a décidé de poursuivre en justice le constructeur et réclame 19.500 euros de dommages et intérêts. L’homme de 50 ans qui portait son mobile dans une poche de son pantalon travaillait près d’une ligne à haute tension. Au moment où le combiné s’est mis à sonner, il a explosé. Pour Nokia, il s’agit encore une fois d’un problème de batterie contrefaite. Le constructeur tient le même discours depuis la découverte des premiers incidents: après enquêtes, la quasi totalité de ces explosions serait due à des batteries pirates, très répandues dans le monde, notamment pour les modèles anciens et d’entrée de gamme. Et si Nokia est un des seuls à subir ce genre de problème, c’est parce que son parc de mobile est le plus important de la planète. Le numéro un mondial, conscient des risques, tente de lutter contre les contrefacteurs en apposant des signes distinctifs, comme des hologrammes, sur ces batteries et en poursuivant systématiquement les fabricants et les revendeurs de ces batteries. Mais le combat est assez vain. Les pièces Nokia contrefaites inondent les marchés par millions. Et les contrefacteurs imitent parfaitement les protections mises en place! Pour éviter tout risque, autant acheter sa batterie chez un revendeur agréé, quitte à la payer plus cher, au moins on ne risque pas d’y laisser sa jambe! Encore que… (voir encadré) Enfin, il faut rappeler que le problème n’est pas exclusif aux téléphones, les ordinateurs portables subissent le même phénomène, mais eux on ne les placent pas contre l’oreille. Aux USA aussi

Aux Etats-Unis, en deux ans, l’agence gouvernementale Consumer Product Safety Commission (CPSC) a reçu 83 rapports de téléphones mobiles qui ont explosé ou craché du feu, dont l’origine provient de mauvaises batteries ou chargeurs. Certes, le risque de défectuosité d’une batterie contrefaite devrait logiquement être supérieur à celui d’une batterie fournie par les fabricants. Mais il n’empêche qu’en 2004, la CPSC a fait rappeler trois batteries, une chez Verizon Wireless et deux chez Kyocera Wireless, des acteurs majeurs du marché US. Et dans le cas de la première batterie rappelée, 1 million d’exemplaires chez Kyocera, les batteries défectueuses étaient fournies avec le téléphone !

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