Joaquín Almunia, le vice-président de la Commission européenne en charge de la concurrence, met aujourd’hui Nokia en garde : la société devra se garder de devenir un patent troll, sous peine de se voir soumise à une enquête pour abus de position dominante.
« Si Nokia devait profiter illégalement de ses brevets à l’avenir, nous ouvrirons une affaire antitrust. Indique-t-il. J’espère sincèrement que nous n’aurons pas à en arriver là. »
Un patent troll (troll de brevets) est une société qui fait de la vente de licences associées à des brevets son unique activité. Les patent trolls n’exploitent pas leurs brevets dans leurs propres produits.
La branche Advanced Technologies du nouveau Nokia rentre bien dans ce cadre, tout du moins dans le monde des terminaux mobiles, puisque la firme ne construira plus de téléphones et smartphones (voir à ce propos « Mobilité : Microsoft se paye les Lumia de Nokia et pourrait récupérer Elop »).
Toutefois, Nokia reste différent des patent trolls sur un point : la R&D. Nombre de patent trolls se bornent soit à acheter des brevets à des sociétés moribondes, soit à déposer des brevets sur des concepts aussi farfelus que l’achat en ligne en un clic.
Nokia reste loin de ce type de sociétés : ses brevets permettent ici de rentabiliser un véritable effort de R&D. Il est toutefois effectivement à craindre que la firme devienne plus agressive dans l’exploitation de son imposant portefeuille de brevets comme l’illustre le récent conflit avec Sierra Wireless qui accuse l’entreprise finlandaise d’abus de position dominante.
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