L’administration Obama maintient que la politique américaine du renseignement a pour uniques objectifs la sûreté nationale et la lutte contre le terrorisme. Or, l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) utiliserait aussi certaines des données collectées à des fins économiques, a indiqué le lanceur d’alertes Edward Snowden, dans un entretien diffusé dimanche soir par la chaîne NDR du groupe audiovisuel public allemand ARD.
« S’il y a des informations, par exemple sur Siemens, qui soient dans l’intérêt national, mais qui n’ont rien à voir avec la sécurité nationale, et bien ils prendront cette information quand même », a indiqué l’auteur des révélations sur les écoutes massives de la NSA lors de son premier entretien télévisé depuis juin 2013. Soit la date de son départ de Hong Kong pour la Russie.
D’autres documents dérobés par Edward Snowden évoquent des pratiques d’espionnage ciblant des entreprises privées, dont les industriels français Thales et Total. (Lire : Barack Obama et la NSA : une réforme pour rien ?)
L’entretien télévisé accordé par l’ancien consultant de la NSA, depuis Moscou, au journaliste allemand Hubert Seipel, fait suite à des révélations publiées mi-janvier par le New York Times. Le journal américain assure, en s’appuyant sur d’autres documents dérobés par Edward Snowden, que la NSA a implanté un système espion dans près de 100 000 ordinateurs répartis dans le monde (Lire : 100 000 ordinateurs trafiqués par la NSA… Le soupçon grandit à Bruxelles).
Inculpé d’espionnage par la justice fédérale des États-Unis, le lanceur d’alertes fait l’objet de trois accusations outre-Atlantique. Deux pour espionnage, une pour vol de documents appartenant à l’État, chacune étant passible de 10 ans de prison.
Dans l’entretien diffusé hier soir par le groupe ARD, Edward Snowden maintient qu’il n’aurait pas droit à un procès équitable outre-Atlantique. Il ajoute faire l’objet de menaces de mort de la part d’agents gouvernementaux américains.
Lire notre dossier :
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.
FT Group, éditeur du Financal Times, a signé un accord avec OpenAI afin d'utiliser ses…
Au premier trimestre, Microsoft, Meta/Facebook et Alphabet/Google ont déjà investi plus de 32 milliards $…
La société britannique de cybersécurité Darktrace a accepté une offre de rachat de 5,32 milliards…
Silicon et KPMG lancent la deuxième édition de l'étude Trends of IT. Cette édition 2024…