Deux années de R&D auront été nécessaires à Online.net pour finaliser la plate-forme Scaleway, basée sur une architecture ARM à 4 cœurs et capable de reproduire toutes les fonctionnalités Cloud directement dans le hardware, sans passer par une couche de virtualisation.
Fabriqué près de Laval, le matériel était testé depuis octobre 2014 dans le cadre d’une offre IaaS (Infrastructure-as-a-Service) reposant sur des serveurs dédiés et accessible sur invitation. Online.net (filiale hébergement du groupe Iliad-Free) en annonce aujourd’hui la disponibilité générale.
La faible empreinte de l’architecture ARM permet de loger 912 serveurs par rack. Mais là n’est pas le principal argument de Scaleway : sur le principe du « bare-metal cloud » (littéralement, comment faire du cloud directement sur le métal, c’est-à-dire à même les serveurs), l’offre doit surtout proposer des performances prédictibles, par opposition aux services basés sur des indicateurs de type vCPU et vRAM, dont le rendement n’est pas constant dans le temps, selon ITespresso.
Scaleway est facturé à l’usage : 2 centimes d’euro HT par heure avec 1 Go de stockage objet et des requêtes illimitées tout comme le volume de données transféré. Si l’on dépasse les 500 heures d’utilisation dans le mois, un tarif forfaitaire de 9,99 dollars HT s’applique.
Chaque serveur dispose de 4 coeurs Marvell ARMv7 (Online.net annonce un score de 12 747 sur CoreMark) accompagnés de 2 Go de RAM, 50 Go de mémoire flash et une bande passante garantie de 200 Mbit/s avec une adresse IPv4 publique.
La fonction ImageHub permet de déployer des serveurs avec une configuration prédéfinie ; par exemple en exploitant des images communautaires. Online.net propose aussi un choix de distributions Linux (Ubuntu, Debian, Fedora, Archlinux) et plusieurs services dont WordPress, Owncloud… et Docker. Cette technologie open source destinée à automatiser les déploiements applicatifs est prise en charge par l’architecture Scaleway.
L’ImageHub constituera aussi une vitrine pour les utilisateurs qui adhéreront au programme développeurs. Ils pourront exploiter l’API mise à leur disposition pour automatiser la plate-forme et les déploiements. Mais aussi exécuter des opérations via des bibliothèques et outil hébergés sur S3 d’Amazon Web Services.
A ce socle s’ajoutent diverses options parmi lesquelles l’extension de la capacité de stockage. Il faut compter 2 euros HT par mois pour chaque palier de 50 Go supplémentaires sur SSD – jusqu’à 1 To. Autre option : une bande passante « premium » (1000 Mbit/s) pour 2 centimes par gigaoctet consommé. Online.net assure aussi des prestations de support technique, échelonnées de 49 à 490 euros par mois.
A lire aussi :
Online revoit son hébergement mutualisé… et le prépare au cloud
Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…
Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.