La politique gouvernementale d’ouverture et de réutilisation des données publiques pilotée par la mission Etalab porte ses fruits. Derrière le Royaume-Uni et le Danemark, la France gagne la 3e place du classement mondial « Open Data Index » que vient de publier l’Open Knowledge Foundation (OKF). L’organisation à but non lucratif a évalué la disponibilité et l’accessibilité des données publiques de 97 pays et étudié des jeux de données dans 10 domaines clés pour établir son indice.
La France obtient ses meilleurs scores (100%) et gagne la première position dans 6 domaines de l’Open Data : les résultats d’élections, le budget de l’État et les émissions polluantes (données accessibles depuis data.gouv.fr), la cartographie nationale (base IGN), les statistiques nationales (Insee) et la base officielle des codes postaux (La Poste/Insee).
Elle obtient un score satisfaisant (70%, mais en baisse de 10 points par rapport à l’an dernier) dans les horaires de transports (SNCF Open Data) et se maintient (70% toujours) dans les données relatives à la législation (base LEGI). La France est dans la moyenne en ce qui concerne les données d’enregistrement de sociétés (Sirene.fr/Insee). En revanche, comme la majorité des pays étudiés, elle obtient son plus mauvais résultat dans l’accès aux données sur les dépenses publiques.
L’ouverture « en cours d’année » de jeux de données juridiques, géographiques, postales ou encore électorales ont permis à la France de se hisser à la 3e marche du podium, a indiqué la mission Etalab dirigée, sous l’autorité du Premier ministre, par Henri Verdier. Mais celui-ci déclarait l’an dernier ne pas surestimer ce classement… Le gouvernement se satisfait tout de même des progrès constatés. Thierry Mandon, secrétaire d’État en charge de la Réforme de l’État et de la Simplification, a salué la persévérance française via Twitter. Axelle Lemaire, sa collègue au Numérique, également.
Le triomphalisme en matière d’Open Data n’est toutefois pas de mise. « Dans un contexte de restrictions budgétaires, Bercy n’a toujours pas consenti à ouvrir les données détaillées des dépenses publiques », a souligné dans un communiqué le groupe français de l’Open Knowledge Foundation. L’organisation déplore, par ailleurs, le maintien par l’Insee d’une redevance sur le registre des entreprises (base Sirene), mais se réjouit de l’ouverture de jeux de données essentiels pour la France.
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