Ce 8 juillet 2020, Google officialisait la création de l’Open Usage Commons.
L’organisation se pose comme un tiers de confiance pour aider à gérer certains aspects de propriété intellectuelle des projets open source. Plus précisément, les questions de marques déposées. Elle a pour le moment sous son aile trois projets dans lesquels Google est impliqué : Angular, Gerrit et Istio.
Des six membres que comprend son comité de direction, trois travaillent ou ont travaillé pour le groupe américain. Une représentation qui n’est pas du goût de Joe Beda.
https://twitter.com/jbeda/status/1280888423595642880?ref_src=twsrc%5Etfw » rel= »nofollow
Le cofondateur d’Heptio doute plus globalement de la pertinence de l’Open Usage Commons. D’après lui, la gestion d’une marque déposée est, « à un certain degré », indissociable de la gestion du projet qu’elle représente.
https://twitter.com/jbeda/status/1280872786085339136?ref_src=twsrc%5Etfw » rel= »nofollow
La fondation Linux a fait la même remarque, en tout cas sur les bases de la loi américaine*. Non sans ajouter qu’elle gérait déjà les marques déposées de certains des projets qu’elle héberge.
Autre fondation à avoir haussé le ton : la CNCF, par la voie de son directeur technique Chris Aniszczyk. L’intéressé se dit perplexe quant à l’Open Usage Commons. Il estime que la gouvernance ouverte implique plus que simplement les marques déposées.
https://twitter.com/cra/status/1280858365808332804?ref_src=twsrc%5Etfw » rel= »nofollow
En toile de fond, le problème Istio. Ce service mesh est né, voilà un peu plus de trois ans, de la fusion de projets made in IBM et Google. La firme de Mountain View avait pris le lead et promis de passer la main à une organisation open source. Elle ne s’est toujours pas exécutée… et le message est clair : l’Open Usage Commons n’y changera rien.
L’initiative participe toutefois, assure Google, d’une « promesse continue d’ouverture » qui impliquera une refonte du comité de pilotage d’Istio. Celui-ci réunit pour le moment six représentants de Google, trois d’IBM et un de Red Hat. Une réflexion communautaire est en cours pour effectuer les changements qui «[refléteront] la croissance de l’écosystème ».
IBM lui-même est monté au créneau. Les propos de son directeur technique Cloud Platform résument la situation : « L’initiative n’est pas à la hauteur des attentes de la communauté en matière de gouvernance ouverte. Sans une approche détachée de tout vendeur naîtra de la friction dans la communauté Kubernetes. »
Jon Mittelhauser, directeur des services aux développeurs chez Oracle, est sur la même ligne. Idem pour Darren Shepherd, cofondateur de Rancher Labs, dont SUSE vient d’annoncer l’acquisition.
https://twitter.com/JonMitt/status/1280974697509736448?ref_src=twsrc%5Etfw » rel= »nofollow
https://twitter.com/ibuildthecloud/status/1280881498220969985?ref_src=twsrc%5Etfw » rel= »nofollow
* Autre point à noter aux États-Unis : la jurisprudence établit qu’on peut posséder une marque sans l’avoir déposée. Google est dans ce cas : l’Office américain des brevets (USPTO) a décliné sa demande l’an dernier. En cause : une possible confusion avec la marque SAIL, traduction littérale du mot grec « istio ».
Illustration principale © verbeeldingskr8 via VisualHunt / CC BY-NC-SA
Un temps pressenti pour constituer le socle d'une suite bureautique AWS, Amazon WorkDocs arrivera en…
Eviden regroupe cinq familles de serveurs sous la marque BullSequana AI. Et affiche le supercalculateur…
Le dernier Magic Quadrant du SSE (Secure Service Edge) dénote des tarifications et des modèles…
Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…
À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.
iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.