Pour la Chine, les hackers à l’origine du piratage du Bureau de gestion du personnel des États-Unis (US Office of Personnel Management – OPM) n’ont pas de lien avec les autorités chinoises. En juin 2015, l’OPM a annoncé avoir été victime d’un piratage constaté en avril de la même année, mais ayant débuté au printemps 2014. Les autorités américaines ont d’abord estimé que les données de 4 millions de fonctionnaires américains ont été exposées au vol, avant de porter ce chiffre à 21,5 millions, puis à 22,1 millions. Selon Pékin, il s’agit d’une « affaire criminelle », plutôt que d’une cyberattaque parrainée par un État, comme Washington le soupçonne, rapporte Xinhua, l’agence de presse officielle chinoise. Pour l’administration Obama, l’attaque informatique a bien été lancée depuis la Chine, mais l’implication présumée du gouvernement chinois n’est pas clairement définie.
L’ouverture d’un dialogue sino-américain sur la lutte contre la cybercriminalité, le 1er décembre à Washington, change la donne. Rien n’a filtré sur l’enquête en cours concernant OPM, les deux parties préfèrant jouer la carte de l’apaisement diplomatique. C’est le premier échange du genre entre les deux puissances. Le conseiller d’État chinois Guo Shengkun, la procureure générale américaine Loretta Lynch et le secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis Jeh Johnson, étaient présents.
Évoqué par les dirigeants des deux pays, Barack Obama et Xi Jingping, en septembre dernier, le consensus l’emporte en matière de cybersécurité et d’espionnage économique… pour le moment. Les deux parties se retrouveront à Pékin en juin prochain pour en discuter.
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