Oracle est allé droit au but. Profitant de l’éviction du président de PeopleSoft et d’une nouvelle procédure judiciaire, l’éditeur a déclaré que ce dernier, Craig Conway, aurait sciemment menti notamment à propos de l’impact que la fusion avec JDEdwards devait avoir sur la compagnie, et sur l’impact de l’éventuelle OPA. Cette prise de position d’Oracle a été officialisée ce 4 octobre à l’ouverture d’une procédure judiciaire lancée par l’éditeur contre PeopleSoft qui refuse ses avances (l’OPA a été lancée il y a un an déjà). Ce procès devrait durer deux semaines. Oracle veut notamment faire casser le dispositif de défense inventé par PeopleSoft, visant à garantir aux actionnaires un « payback » ou forme d’indemnité pour le cas où une OPA hostile serait mise en oeuvre. Pour Oracle, cela représenterait un surcoût évalué à 2 milliards de dollars! Et tous les arguments sont bons: ainsi Oracle soutient que l’un des raisons sinon la raison principale de l’éviction du président Craig Conway serait que son conseil d’administration se serait « alarmé des accusations de mensonges porté par Oracle à son encontre, mensonges prononcés en septembre 2003 lors d’une conférence publique… Le président de PeopleSoft aurait notamment soutenu que la prise de contrôle d’Oracle ne serait pas un facteur de développement des activités. Pour la justice américaine, il reste à attester de l’épaisseur du mensonge… Encore un épisode à retardement!
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