Pour gérer vos consentements :
Categories: Régulations

P2P: 20 internautes français sont poursuivis

Après les menaces, les sanctions. Les producteurs de disques réunis au sein de la société civile des producteurs phonographiques (SCPP) ont déposé lundi une vingtaine de plaintes contre X contre des internautes français s’adonnant au téléchargement illicite de musique sur les réseaux de peer-to-peer.

« Nous espérons qu’elles aboutiront à des peines d’intérêt général dissuasives et à des sanctions financières dissuasives, explique Marc Guez, directeur général de la SCPP, c’est la fin de l’impunité ». D’après la loi, les personnes qui se livrent au téléchargement illicite de fichiers musicaux encourent trois années d’emprisonnement et 300.000 euros d’amende. On se demande comment ces internautes ont été identifiés. Seules les adresses IP peuvent être collectées et seul un juge peut exiger du FAI qu’il communique le nom lié à cette adresse IP. La SCPP précise que cette vague de plaintes, une première en France selon lui, concerne « les plus gros pratiquants » de téléchargement illicite et ceux qui partagent massivement leurs fichiers. Surtout, cette offensive est le premier volet d’une action d’ampleur. En septembre, a-t-il ajouté, « des actions seront prises auprès des fournisseurs d’accès à internet (FAI) à qui nous demanderons de fermer les comptes de leurs clients se livrant au téléchargement illégal ». Une grande idée… déjà réfutée en bloc par les FAI qui se considèrent comme de simples fournisseurs de « tuyaux ». La SCPP tire donc la première. Avant même le SNEP (syndicat national des éditeurs phonographiques) qui a formulé les mêmes menaces il y quelques semaines dans le cadre d’une campagne de pub assimilant internaute et délinquant. Une campagne qui a choqué les internautes mais aussi de nombreux professionnels. Les industriels du disque sont donc convaincus que le P2P est la seule et unique raison qui explique la baisse de leurs ventes. Pourtant, de nombreuses voix (universitaires, distributeurs comme la Fnac, artistes, certains producteurs) disent le contraire et estiment qu’on ne peut pas tout mettre sur son dos. Car si les Majors résument leurs stratégies à la répression des internautes, comme aux Etats-Unis, différentes sociétés d’auteurs ou d’interprètes (l’Adami, la Spedidam) et même la Sacem estiment qu’il faudrait peut-être envisager d’autres solutions avant de traîner les internautes (qui sont aussi les acheteurs de disques…) devant les tribunaux. Car les solutions existent.

Recent Posts

IA générative : les lignes directrices de l’ANSSI

Formats de paramètres, méthodes d'apprentissage, mutualisation GPU... Voici quelques-unes des recommandations de l'ANSSI sur l'IA…

6 heures ago

De la marque blanche à l’« exemption souveraine », Broadcom fait des concessions aux fournisseurs cloud

À la grogne des partenaires VMware, Broadcom répond par diverses concessions.

10 heures ago

iPadOS finalement soumis au DMA

iPadOS a une position suffisamment influente pour être soumis au DMA, estime la Commission européenne.

12 heures ago

ChatGPT : le Financial Times signe avec OpenAI

FT Group, éditeur du Financal Times, a signé un accord avec OpenAI afin d'utiliser ses…

2 jours ago

Les hyperscalers renforcent leurs recherches et datacenters pour l’IA

Au premier trimestre, Microsoft, Meta/Facebook et Alphabet/Google ont déjà investi plus de 32 milliards $…

2 jours ago

Cybersécurité : Darktrace dans l’escarcelle de Thoma Bravo

La société britannique de cybersécurité Darktrace a accepté une offre de rachat de 5,32 milliards…

3 jours ago