Dans une enquête américaine en ligne réalisée entre le 15 mars et le 15 avril de cette année, 2.755 musiciens et auteurs-compositeurs, ont montré leur divergence quant à l’impact du partage de musique par les utilisateurs d’Internet et notamment ceux du réseau P2P.
Il n’existe pas de consensus clair à ce propos, d’ailleurs, l’enquête publiée par Pew Internet and American Life révèle que la majorité des artistes américains interrogés expliquent que le partage des données est simultanément bon et mauvais. Bon, car il agit comme un message promotionnel gratuit et diffuse la pensée de l’auteur aux quatre coins de la planète, mais aussi mauvais, parce qu’il ne respecte pas le principe des droits d’auteurs. Et ce ne sont pas les grands labels ni les studios de cinéma qui diront le contraire au vue du nombre de procès engagés contre des milliers d’internautes qui ont utilisé ces réseaux. Si 47% des artistes assurent que de tels services grèvent leurs revenus, 43% admettent également qu’ils participent à la promotion et à la distribution de leurs ?uvres. Deux tiers d’entre eux considèrent que l’échange de fichiers représente une menace négligeable, quand moins d’un tiers y voient un véritable danger pour la création. Seulement 3% estiment qu’Internet nuit à la possibilité de protéger leurs créations, tandis que 67% estiment que les lois sur le copyright sont bonnes. Une grande majorité des artistes sondés considèrent que les mesures mises en place par la RIAA (Recording Industry Association of America) contre le téléchargement gratuit ne leur seront pas bénéfiques. « Voilà ce que nous avons entendu d’un grand nombre d’artistes : en dépit du véritable défi que représente la protection d’?uvre sur Internet, le web a fait naître de nouvelles manières d’exercer leur imagination et de vendre leurs créations » a commenté Mary Madden, auteur de ce rapport . Espérons qu’un jour, industriels et artistes accorderont leurs violons sur le même diapason et que la symphonie qu’ils joueront ensemble ne sera pas que répressive.
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