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Paris en ligne : un rapport préconise une sécurisation accrue

Ouvrir le jeu en ligne, oui. Mais pas n’importe comment. Selon une information publiée par La Tribune, un rapport commandé par Eric Woerth, le ministre du Budget, insisterait sur les mesures sécuritaires qu’impliquerait une ouverture du marché du jeu à distance.

Rédigé par Alain Bauer, un spécialiste de la criminologie, le rapport intitulé « jeux en ligne et menace criminelle » insiste sur la création d’une clause d’ « auditabilité »via laquelle une autorité de régulation, assujettie à un « pouvoir d’état », pourrait effectuer des contrôles sur les sociétés opératrices.

Dans un souci de renforcement de la sécurité autour du jeu en ligne, le rapport propose quelques mesures. Le joueur devrait ainsi laisser ses coordonnées bancaires, être autorisé à ouvrir un compte que s’il n’est majeur et entre autres, disposer d’un code d’accès envoyé par courrier.

L’aspect technique suscite également quelques interrogations. « Bloquer les adresses IP des sites non licenciés ne peut être une solution applicable en raison des techniques de fast-flux DNS qui permettent d’attribuer des milliers d’adresses IP à un même nom de domaine« , indique le rapporteur. Ce dernier précise également l’impossibilité de bloquer les adresses IP des joueurs en cas d’addiction, par exemple.

Le rapport insiste en outre sur le crime organisé. L’ouverture du marché pourrait pousser des bandes organisées à profiter de l’aubaine pour blanchir des revenus illégaux. Un rapport publié en 2006 évaluait le montant généré par la criminalité organisée en France à 300 ou 400 millions d’euros, contre 110 millions pour les jeux en ligne légaux.

Pour mémoire rappelons que suite aux injonctions de la Commission européenne, la France avait décidé de mettre fin au monopole de la Française des jeux, du PMU et des Casinos. L’ « ouverture maîtrisée » souhaitée par le gouvernement français nécessite la mise en place de quelques garde-fous.

L’une des propositions du rapport (seules des entreprise d’au moins 7 ans d’existence pourront répondre aux appels d’offre) répond à cette inquiétude. Cette mesure pourrait faire l’objet d’une étude approfondie du côté de Bruxelles. L’entrée sur le marché français, estimé à 5 milliards d’euros, risque d’être plus select que jamais.

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