Après avoir mis en ligne, le 2 avril dernier, son site de campagne pour les élections législatives de juin 2012, le Parti Pirate français (PP) déplore « une opacité du vote des quelque 700 000 citoyens français installés à l’étranger appelés à voter par Internet à partir du 23 mai pour élire les 11 députés qui les représenteront à l’Assemblée nationale, ainsi que l’abandon du contrôle des élections à des sociétés privées ».
Le Parti Pirate observe que l’ensemble des opérations de vote est surveillé par un unique Bureau de vote électronique (BVE) réuni pour la première fois le 18 mai, regroupant sept titulaires (quatre fonctionnaires d’État et trois élus de l’Assemblée des Français de l’Étranger). Le PP ajoute que « la majorité des opérations est, de fait, effectuée par des prestataires privés, non soumis à des règles de transparence démocratique vis-à-vis des électeurs ».
Mathilde Cameirao, un des délégués du Parti Pirate, déclare à ce propos : « Nous avons pu constater une totale séparation des compétences et des observations : les trois élus du bureau de vote ont observé les éléments visibles lors de la cérémonie. Mais ils ne peuvent en rien attester des processus dématérialisés, dont la fiabilité repose totalement sur la parole des prestataires, techniciens venant d’entreprises privées. »
Le Parti pirate français a également déclaré par voie de communiqué que « les clefs électroniques permettant l’ouverture de l’urne à l’issue du scrutin, censées être uniques et soumises à la garde des titulaires du bureau de vote, pourraient être dupliquées par toute personne ayant accès aux ordinateurs ayant permis leur génération, ces matériels n’ayant pas été correctement nettoyés devant les membres du bureau de vote ».
Dans ce contexte, les délégués du Parti Pirate français affirment avoir demandé, sans succès, l’accès au code source des programmes permettant le vote électronique des Français de l’étranger. « Nous avons assisté à un cérémonial mis en scène pour donner une impression de sécurité et rassurer les officiels, alors qu’il y a une opacité totale des points clefs », a insisté Philippe Blanc, délégué du Parti Pirate.
Constitué en association loi 1901, animé par quelque 200 adhérents, membre du Parti Pirate International, le mouvement créé en France en 2006 se présente comme un parti politique qui ambitionne de « réhabiliter la politique en réaffirmant les valeurs des droits de l’Homme et de Liberté, d’Égalité et de Fraternité ». Les Pirates se veulent les défenseurs des libertés et droits fondamentaux. Ils déclarent défendre l’accès et le partage de la culture à l’ère numérique, lutter contre les monopoles privés et le système des brevets. Ils prônent, enfin, l’ouverture des données publiques (open data), le renforcement de l’indépendance de la justice et la transparence de la vie politique.
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