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Quand Larry Ellison proposait à Steve Jobs de racheter Apple

Apple a failli être la propriété d’Oracle. Larry Ellison, président et CTO d’Oracle, a fait cette révélation lors d’un discours prononcé à l’Université de Caroline du Sud (à regarder sur YouTube). Au milieu des années 90, le fondateur de la firme de Redwood Shores avait proposé de racheter Apple, mais Steve Jobs avait répondu non.

Et Larry Ellison de détailler son propos. La scène se déroule à l’été 1995, lui et Steve Jobs se promènent dans le parc national de Castle Rock en Californie. Les deux amis discutent sur la façon de reprendre le contrôle d’Apple. A cette époque, cela faisait 10 ans que Steve Jobs avait été écarté de la firme de Cupertino.  Et la société n’était pas en très grande forme. Larry Ellison soumet donc un plan au fondateur d’Apple, racheter la société et nommer son meilleur ami comme CEO. Le magnat voulait acquérir la totalité d’Apple qui était évaluée en 1995 à 5 milliards de dollars. « Nous avions tous les deux un bon crédit et je m’étais arrangé pour emprunter de l’argent. La seule chose que Steve devait faire, c’était de dire oui », se remémore le dirigeant.

Un non au nom de l’intérêt moral supérieur

Mais la réponse n’a pas été celle attendue, Steve Jobs a décliné cette proposition. Il avait un autre plan en tête, le rachat par Apple de sa  société Next et remonter petit à petit les marches du pouvoir au sein du conseil d’administration de la firme de Cupertino pour reprendre son rôle de CEO. Il s’était ouvert de cette stratégie à Larry Ellison qui lui a répondu, « C’est bien, cela pourrait marcher. Mais Steve, si nous ne rachetons pas Apple comment allons-nous faire de l’argent ? ». Steve Jobs répondit alors, « Voilà pourquoi il est important que je sois ton ami. Tu n’as pas besoin d’avoir plus d’argent. Je ne fais pas cela pour l’argent, je ne veux pas être rémunéré. Si je fais cela, c’est pour un intérêt moral supérieur. »

Larry Ellison reconnaît, « la leçon était très claire pour moi, Steve Jobs avait raison. Passé un certain cap, il n’est plus question d’argent. Passé un certain point, vous ne pouvez pas dépenser à tout prix. Je sais, j’ai tenté de le faire. Mais c’est impossible ». Une dose d’humilité chez le dirigeant d’Oracle qui tranche avec les grandes envolées dans les différentes conférences sur la stratégie irréprochable de sa société. En tout cas, l’histoire retiendra que Steve Jobs a repris sa place de CEO d’Apple en 1997 et l’a emmené au panthéon des sociétés informatiques avec le lancement de produits comme l’iPhone, l’iPad, l’iPod, etc.

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