Les étudiants de médecine de troisième année de la Harvard Medical School, aux Etats-Unis, soignent un robot simulateur de maladies graves. Son petit nom : Stan, une abréviation de « standard patient ». Les néo-docteurs prennent son pouls pour mesurer les pulsations de son c?ur, ou déduisent de sa langue et de ses lèvres gonflées qu’il fait une réaction allergique.
De fait, pendant que le patient se plaint et explique au soignant qu’il va mourir s’il ne reçoit pas les soins appropriés, derrière son rideau, l’enseignant commande les maux du robot, relié à un ordinateur par un câble.
Neuf fois moins d’hésitations
Un reporter du magazine italien Panorama est allé tester cette méthode d’enseignement. D’après les enseignants, ces travaux pratiques ne remplacent pas ceux avec les « vrais » patients, mais leur efficacité pédagogique est indéniable, rapporte le journaliste italien. Résultat, la pratique se diffuse. Aux Etats Unis, l’université de Washington, de Stanford et la Yale medical school se servent toutes de robots.
Dans cette université, une étude comparée entre deux groupes de jeunes médecins aurait d’ailleurs révélé que ceux qui ont soigné des robots durant leur scolarité effectuent leurs opérations 29% plus rapidement que les autres. Mieux, ils ont neuf fois moins de probabilités d’hésiter durant le cours de l’opération, et cinq fois moins de chances d’abîmer les tissus voisins.
Après les pilotes, qui doivent effectuer un quota d’heures de simulations de vol, ce pourrait bientôt les chirurgiens qui devront se prévaloir d’un nombre défini d’opérations sur robot. Des experts, réunis dans le Lapsim users group, y réflechissent.
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