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Red Hat, chevalier au service de l’open source?

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Les entreprises qui ne respectent pas la GPL ou qui n’acceptent pas l’absence de brevet sur les logiciels violent le concept d’open source et blessent l’innovation« . Interpellé lors de la conférence Vortex05 à San Francisco sur la tentation pour l’éditeur de prendre le ‘contrôle’ de ses clients, la réponse de Matthew Szulik, le président de Red Hat, s’est voulue cinglante. La patron de la première distribution Linux, qui anime un large éco système autour de ses OS et des solutions open source, a tenu à rappeler que 75% des Linux Red Hat sont distribués au travers de ses partenaires, comme Dell, HP ou IBM, et que cela élimine d’office la possibilité pour l’éditeur d’être en contact avec ses utilisateurs. Et puis, Red Hat affirme préférer maintenir la relation avec sa communauté, étudier les commentaires, et encourager les contributions des développeurs, comme c’est le cas sur le projet Fedora ou des innovations comme les adaptations linguistiques des différentes versions des OS. Mais ce sur quoi insiste Matthew Szulik, c’est sur les pratiques de violation de l’open source. Comme ces entreprises qui se prévalent de l’open source mais ajoutent des couches propriétaires dans le code, ou encore celles qui déposent des centaines de brevets logiciels. Qui vise-t-il par ses propos ? Microsoft, bien évidemment, qui par la présence d’applications comme Exchange, PowerPoint ou même Media Player n’incite pas les entreprises à migrer vers des solutions alternatives. Mais on peut se demander s’il ne vise pas d’autres acteurs du libre, tentés par une approche plus professionnelle pour satisfaire et multiplier leurs clients entreprises. Un Novell qui mise sur la délicate association de Netware et SUSE Linux par exemple ? Sans oublier que Red Hat est le premier à déposer des brevets logiciels. Au profit de la communauté et pour protéger le code, affirme-t-il ! Quant au bureau de l’ordinateur, « Il est devenu comme le sexe chez les ados : certains en parle, mais pas grand monde le pratique » ! Mais les choses pourraient changer. Matthew Szulik voit grossir l’open source dans les e-mails et les messageries, et émerger le logiciel de virtualisation qui permettra de déplacer les processus logiques du client sur le serveur.

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