Blackberry avait prévenu. Les résultats du 2e trimestre fiscal 2014 (juin à août) allaient être mauvais. Le constructeur canadien vient de le confirmer.
L’entreprise de Waterloo annonce une perte colossale de 965 millions de dollars, légèrement inférieure aux « jusqu’aux 995 millions » évoqués dans l’annonce des résultats préliminaires. Soit 1,84 dollar par action.
Au cours du trimestre, Blackberry a vu ses ventes de smartphones s’effondrer à 3,7 millions d’unités. Quasiment moitié moins que les 6,8 millions d’unités du précédent trimestre. Qui plus est, les ventes ont essentiellement porté sur les anciennes générations de terminaux sous Blackberry 7, reconnait le constructeur. « Notamment parce que les expéditions de certains modèles de Blackberry 10 ne seront comptabilisées qu’au moment où elles atteindront le client final », justifie le Canadien.
Ces ventes se traduisent inévitablement par un recul du chiffre d’affaires… de 49% d’un trimestre à l’autre, et de 45% sur 12 mois. BlackBerry a généré 1,57 milliard de dollars sur la période. La trésorerie s’élève à 2,6 milliards et l’entreprise n’affiche aucune dette.
« Nous sommes très déçus des résultats opérationnels et financiers de ce trimestre et avons annoncé une série de changements majeurs pour adresser l’environnement matériel concurrentiel et notre structure de coûts », a déclaré Thorsten Heins, le PDG.
En début de semaine, Blackberry a signé un accord de rachat avec Fairfax Financial Holdings, pour 4,7 milliards de dollars. Le fonds d’investissement canadien doit encore trouver le financement pour boucler l’opération.
Seule bonne nouvelle dans ce sombre tableau, l’intérêt croissant pour la nouvelle version de son serveur d’entreprise (BlackBerry Enterprise Service 10), qui intègre la technologie de sécurisation des terminaux face au BYOD et supporte les modèles Android et iOS. Pas moins de 25 000 serveurs BES 10 ont été vendus ou installés en test à ce jour. Une hausse notable par rapport au 19 000 de juillet, qui ne peut que conforter Blackberry dans sa volonté de se concentrer sur le marché de l’entreprise.
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